L’ancien président sud-africain Jacob Zuma a lancé samedi le manifeste de son nouveau parti politique, Umkhonto we Sizwe (MK), en vue des élections très attendues. Devant des milliers de partisans réunis au stade Orlando de Johannesburg, il a promis de créer des emplois et de lutter contre la criminalité, deux des principaux problèmes du pays.
Zuma a souligné l’importance de réduire la pauvreté parmi les Sud-Africains noirs, en construisant des usines et en offrant une éducation gratuite pour les jeunes. « Nous construirons des usines où de nombreux Sud-Africains seront employés et fournirons une éducation gratuite pour nos jeunes, » a-t-il déclaré.
Il a également promis de changer la Constitution pour redonner plus de pouvoir aux chefs traditionnels, affirmant que leur rôle a été réduit au profit des magistrats et des juges. « Le rôle des chefs traditionnels dans notre société a été diminué. Nous devons leur rendre leurs pouvoirs, » a-t-il ajouté.
Le parti de Zuma, lancé en décembre dernier, est devenu un acteur important dans les prochaines élections. Cependant, il fait face à des défis juridiques. Zuma a fait appel d’un jugement qui lui interdit de se présenter en raison de son casier judiciaire. Il a été condamné à 15 mois de prison pour avoir défié un ordre de la cour de comparaître devant une commission d’enquête sur des allégations de corruption pendant son mandat présidentiel de 2009 à 2018.
Malgré ces obstacles, Zuma reste déterminé à redevenir président. « Mon plus grand problème est que nous avons trop de partis politiques. Ils sont la cause de la souffrance accrue de notre peuple, » a-t-il déclaré à ses partisans, venus de provinces comme Mpumalanga et KwaZulu-Natal.
Selon Zuma, la pauvreté est à l’origine des niveaux élevés de criminalité en Afrique du Sud. « Les victimes de la criminalité sont souvent des Noirs. La raison en est la pauvreté. Les gens ont faim. Ils n’ont rien à manger. Donc, si vous voyez de la nourriture à côté, que pouvez-vous faire d’autre ? » a-t-il expliqué.
Zuma a annoncé que son parti visait à obtenir plus de 65 % des voix nationales lors des prochaines élections pour pouvoir modifier de nombreuses lois dans la Constitution. Les récents sondages suggèrent que le Congrès national africain au pouvoir pourrait obtenir moins de 50 % des voix, nécessitant une coalition avec des partis plus petits pour rester au pouvoir.
Les Sud-Africains se rendront aux urnes le 29 mai.