Le Maroc s’est distingué au siège de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) avec un stand dédié à la mise en relief de la contribution substantielle des institutions marocaines en matière de recherche nucléaire et de formation des cadres africains pour l’utilisation des applications nucléaires à des fins pacifiques.
Sous le thème «partageons l’expérience du Maroc en matière des sciences nucléaires pour le renforcement des capacités nationales en Afrique», le stand présente les différentes actions menées par les institutions scientifiques marocaines pour le partage du savoir-faire national avec les pays africains, conformément à la haute vision royale, visant à promouvoir le partage du savoir en tant que meilleur pilier de la coopération Sud-Sud.
Le Directeur général de l’AIEA, Rafael Mariano Grossi, a saisi cette occasion pour se féliciter du partenariat avec le Maroc qui porte sur plusieurs secteurs clés de développement, notamment l’agriculture et la santé, tout en soulignant que l’expertise du Maroc en matière des sciences nucléaires est un atout fort pour le développement national et régional.
Mis en place en coopération entre la mission permanente du Maroc à Vienne et l’AIEA, le stand est animé par le Centre national de l’énergie, des sciences et des techniques nucléaires (CNESTEN), avec la participation des principales institutions nationales concernées, à savoir l’Agence marocaine de sûreté et de sécurité nucléaires et radiologiques (AMSSNuR), le CHU-Ibn Sina, le Centre national pour la recherche scientifique et technique (CNRST), l’Institut national de la recherche agronomique (INRA), et l’Office National de Sécurité Sanitaire des Produits Alimentaires (ONSSA). En plus de MM. Grossi, Farhane et Marah (DG du CNESTEN), l’inauguration du stand a connu la présence des ministres ivoiriens de l’Agriculture, Kobenan Kouassi Adjoumani et de la Santé, Pierre Dimba, ainsi que de l’Ambassadeur représentants permanents de la Côte d’Ivoire auprès des Organisations Internationales à Vienne, Yacouba Cisse.
Dans son intervention lors de la Conférence ministérielle sur la science, la technologie et les applications nucléaires et le programme de coopération technique, Azzeddine Farhane, représentant permanent du Maroc auprès des Organisations internationales à Vienne, a souligné que le Maroc demeure « pleinement engagé » à continuer à partager, soit dans un cadre bilatéral, soit en coopération avec l’AIEA, son expérience avec ses partenaires ainsi qu’avec les pays africains en vue de promouvoir l’utilisation des applications, de la science et de la technologie nucléaires à des fins pacifiques.
«L’utilisation sûre et sécurisée des applications nucléaires est une priorité partagée par le Maroc et l’AIEA en Afrique», a affirmé le diplomate.
Il a relevé que le Maroc a développé, grâce au soutien de l’AIEA, une expertise nationale dans la promotion de l’utilisation pacifique des applications et des technologies d’une manière sûre, sécurisée et durable dans de nombreux domaines, notamment la santé, la médecine nucléaire, la nutrition, l’eau, l’agriculture, l’industrie, l’environnement, l’énergie, la sûreté nucléaire et la sécurité.
Dans ce contexte, le Maroc prend des mesures, en coopération avec l’AIEA, visant à renforcer les capacités nationales et à partager l’expertise dans le domaine des applications nucléaires, en particulier en partenariat avec les États membres africains, a précisé M. Farhane.
Farhane a également rappelé le soutien continu du Royaume à l’initiative Zodiac, qui vise à renforcer les capacités de détection et de lutte contre les maladies infectieuses transmises de l’animal à l’homme (zoonoses) et qui a été adoptée sous la présidence marocaine de la 64e Conférence générale de l’AIEA.
Dans le but de renforcer la dimension régionale de cette initiative, le Maroc a organisé, conjointement avec l’AIEA, il y a deux semaines, la réunion régionale de Rabat sur la mise en œuvre de ZODIAC en Afrique, qui a donné un élan à la mise en œuvre de cette initiative, en renforçant le réseau africain des laboratoires nationaux.
Le Maroc, qui abrite un centre d’ancrage régional de l’AIEA pour la thérapie du cancer, reste d’ailleurs pleinement engagé à soutenir l’initiative « Rayons d’espoir », qui vise à fournir des soins contre le cancer pour tous et à pallier le manque de radiothérapie dans les pays en développement, a assuré M. Farhane.
Par ailleurs, l’utilisation de la technologie nucléaire pour le dessalement et la production d’eau potable est plus que jamais cruciale, a-t-il estimé, notant que dans ce contexte, le Maroc a présenté cette année, en tant que signataire, une résolution soumise par le G77 et adoptée par consensus lors de la 68e Conférence générale de l’AIEA sur le «Plan de production économique d’eau potable à l’aide de réacteurs nucléaires de petite et moyenne taille».
Cette résolution souligne la nécessité d’un renforcement continu de la coopération internationale dans la planification et la mise en œuvre des programmes de dessalement nucléaire, a-t-il dit.
Avec MAP