Ces pays africains séduits par la florissante technologie du stockage d’énergie par batterie

Plusieurs pays africains sont aujourd’hui à la pointe des énergies renouvelables, mais l’équilibre offre-demande au meilleur coût reste encore fragile sur le continent. Au même moment, de nombreux États sont à la traine dans la grande marche de la transition écologique mondiale.

Pour rattraper ce retard et répondre aux besoins grandissants de leurs populations en énergie propre et abordable, ils sont près d’une dizaine de pays en Afrique à avoir officiellement exprimé leur intérêt de rejoindre l’innovant Consortium des systèmes de stockage d’énergie par batterie (Battery Energy Storage Systems – BESS).

Cette annonce a été faite le week-end dernier à Dubaï, aux Émirats arabes unis, lors de la 28ème Conférence des Nations unies sur le climat (COP28). En rejoignant le Consortium BESS, une initiative de partenariat multipartite du Global Leadership Council, les membres s’engagent à participer aux efforts visant à atteindre des engagements de stockage d’énergie de 5 gigawatts (GW) jusqu’à fin 2024, souligne un communiqué de presse. Il faut noter que la maîtrise du stockage d’énergie par batterie est un atout important pour les projets relatifs aux centrales photovoltaïques, éoliennes et hybrides.

Les pays concernés sont le Burkina Faso, l’Égypte, le Ghana, le Kenya, le Malawi, la Mauritanie, le Mozambique, le Nigéria et le Togo.

«Le Malawi est déterminé à suivre une voie de production d’énergie renouvelable pour un avenir durable, et ce sont des projets tels que le consortium BESS qui feront de notre trajectoire à faible émission de carbone une réalité. Nous avons besoin de plus de projets comme celui-ci», a déclaré, suite à cette annonce, le président du Malawi, Lazarus Chakwera.

Pour atteindre leurs objectifs, ces pays comptent sur le soutien des partenaires ressources du consortium BESS, notamment la Banque africaine de développement (BAD), la Banque mondiale, la Banque asiatique de développement, la Banque interaméricaine de développement, l’Agence française de développement (AFD), le fonds Africa50 et Masdar.

Le président de la BAD, Akinwumi Adesina, a confirmé cet engagement, indiquant que «la Banque africaine de développement est fière d’être à l’avant-garde de ce cheminement transformateur, tirant parti de partenariats stratégiques et d’engagements financiers pour stimuler le progrès». Et d’ajouter: «Restons fidèles à notre engagement en faveur d’une Afrique plus propre, plus verte et plus prospère, alimentée par le potentiel illimité des énergies renouvelables et la résilience de l’esprit africain. Ensemble, nous pouvons éclairer et alimenter l’Afrique en énergie pour les générations à venir.»

Il faut dire que la demande est très importante sur le continent. Prenons, par exemple, le cas de la Mauritanie, qui accuse déjà une dépendance aux énergies de 40% et où le besoin de stockage par batterie est primordial. Et le pays est appelé à devenir de plus en plus dépendant, en particulier de l’énergie solaire et de l’énergie éolienne.

«Sans capacité de stockage suffisante, les pays seront incapables d’ajouter des énergies renouvelables à leurs réseaux à l’échelle nécessaire pour réduire les émissions de carbone et créer des opportunités économiques», a souligné de son côté Rajiv J. Shah, président de la Fondation Rockefeller et coprésident du Global Leadership Council.

Par Khadim Mbaye

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