Le boys band coréen B.I.G., la Française Zaz, l’Ivoirien Alpha Blondy, l’Egyptienne Sherine: le festival international de musique de Carthage fait un retour en grandes pompes jeudi dans la banlieue de Tunis.
« Nous revenons à la vie, nous respirons l’art » est le thème de la 56e édition de ce prestigieux événement, connu dans toute l’Afrique du Nord et le monde arabe, qui revient après l’annulation de deux éditions (2020 et 2021) pour cause d’épidémie de Covid-19.
Le festival, lancé jeudi soir par une comédie musicale (Ocheg Denya) mise en scène par le cinéaste tunisien Abdelhamid Bouchnak, se poursuivra jusqu’au 20 août, avec 33 spectacles programmés dans l’amphithéâtre romain de Carthage, au nord de Tunis qui peut accueillir jusqu’à 12 000 spectateurs.
Des artistes internationaux de gros calibre sont attendus comme le groupe de K-pop (pop sud-coréenne) B.I.G. le 16 juillet, Zaz (le 26 juillet), les Jacksons (USA, le 7 août), la star ivoirienne Alpha Blondy (le 19 août) ou le jeune talent nigérien Ckay(le 3 août). Et bien sûr, le programme fera la part belle aux stars de l’Afrique du Nord et du Moyen-Orient.
Parmi eux, le Syrien Nour Mhanna (21 juillet), le Libanais Ragheb Alama, l’étoile montante du rap international le Tunisien Balti (31 juillet), les Algériens de Gnawa Diffusion et Labess (5 août), l’Irakien Naseer Shamma (10 août), le Tunisien Saber Rebaï(16 août) et l’Egyptienne Sherine qui fera la clôture.
« Le retour des festivals est le retour à l’énergie de la vie », s’est félicité Youssef Lachkhem, directeur de l’établissement de promotion des manifestations culturelles en Tunisie.
Le festival sera suspendu deux jours à cause du référendum sur une nouvelle Constitution convoqué le 25 juillet par le président tunisien Kaïs Saied.
Arguant de graves blocages politico-économiques, ce dernier s’est accaparé tous les pouvoirs depuis un an et entend réformer la loi fondamentale pour réinstaurer un régime présidentiel, au grand dam de ses opposants qui dénoncent une dérive autoritaire.
Le directeur du festival Kamel Ferjani, chef d’orchestre, a qualifié l’édition 2022 du festival de « défi » au vu des « circonstances exceptionnelles » que traverse le pays, de ses difficultés financières et de la dépréciation du dinar qui ont grevé le budget alloué à l’acquisition de spectacles.