La polygamie au Cameroun : quand très peu de femmes sont prêtes à partager un mari

La polygamie est bien connue au Cameroun. Cette option, l’une de toute union officielle entre deux personnes de sexes opposés, ne fait aucun débat, par exemple chez les peuples des Grassfields et ceux des régions du Grand-nord du pays où elle constitue presqu’une règle. Ces peuples sont fortement attachés soit à l’islam ou à leurs cultures ancestrales.

Dans les régions du Centre-Sud-Est par contre, les valeurs culturelles de cette communauté donnent une large liberté aux personnes de faire elles-mêmes le choix de leur option matrimoniale. Et c’est justement dans cette aire géographique que les femmes acceptent la polygamie selon leurs sensibilités.

Pour la majorité, la polygamie n’est pas une bonne option. Comme nous l’a déclaré une dame, la trentaine. Evelyne rencontrée au quartier Messa à Yaoundé: «C’est une histoire que je ne peux jamais accepter parce que je ne me vois pas en train de me partager mon mari avec une autre femme. Jamais de ma vie».

Plus loin, une autre dame estime que dans un foyer polygamique, il ne règne que des pratiques maléfiques. «Du moment où chaque femme veut plus de considération auprès de leur mari commun, tout y passe même des fétiches. Et dans une telle ambiance, je ne saurais résister. C’est pourquoi j’ai dit non à la polygamie même si mon prétendant est le plus riche de la planète».

Il faut tout de même souligner que certaines autres femmes sont prêtes à s’engager dans un foyer polygamique et le conseillent même aux plus radicales comme Christelle gérante d’une boutique de prêt-à-porter au centre-ville. «Les hommes sont fondamentalement infidèles. Donc, que tu signes monogamie ou polygamie, saches que tu as une rivale quelque part. Et c’est même cette rivale qui bénéficie généralement de toute la tendresse du mari. Cadeaux par ci, balades par-là. Au vu de de cela, pourquoi ne pas signer la polygamie et tu restes tranquille? Moi je crois que les femmes doivent mieux réfléchir. Il y a des batailles qui ne servent à rien», a-t-elle déclaré.

Il est aussi indiqué de mentionner que plusieurs récits font état de nombreuses conséquences que femmes et hommes ont connues en s’engageant dans des foyers polygamiques.