«Nous voulons que nos programmes soient des catalyseurs», a dit Serge-Auguste Kouakou, le directeur de la fondation Mastercard dans les pays de l’UEMOA.
La fondation cherche à «stimuler la création d’emplois dignes et épanouissants au sein d’un secteur agroalimentaire moderne et durable», a souligné M. Kouakou en présentant le bilan du programme «Suqali» de Mastercard, dont le but est de faciliter l’accès au financement des entrepreneurs agricoles.
Un budget de 27,4 milliards de francs CFA est prévu pour le financement de cette initiative dans les huit pays de l’UEMOA, où doivent être créés 6 millions d’emplois. «Le bureau de Dakar, qui couvre la zone UEMOA, a pour ambition d’accompagner plus de 6 millions de jeunes, dont 70 % de femmes, dans la création d’emplois, d’ici à 2030, dans le secteur agroindustriel», a déclaré Serge-Auguste Kouakou.
Les 24 autres millions d’emplois seront créés dans d’autres régions d’Afrique, selon lui.Les emplois attendus proviendront de la production, de la transformation, de la commercialisation et des aspects logistiques de l’agro-industrie. «Nos interventions tournent autour de cinq axes», a dit M. Kouakou en citant le développement des chaînes de valeur, l’entrepreneuriat, le renforcement des capacités et la transformation digitale.
La fondation Mastercard est présentée par ses dirigeants comme une organisation caritative destinée à «réduire la pauvreté» et à promouvoir l’éducation.
Son programme «Suqali», mis en œuvre depuis 2020, profite à 16.656 microentrepreneurs et à 1.471 PME, selon les responsables de la fondation. «Suqali est un programme mis en place lors de la pandémie de Covid-19 […] La fondation a voulu accompagner les microentreprises les plus touchées à cause de leur fragilité», a expliqué Mame Awa Mbaye, une employée de la fondation Mastercard, chargée du volet accès au financement.
Ce programme a permis de créer 38.067 emplois, dont 28.050 en faveur des jeunes, avec un financement de plus de 10 milliards de francs CFA, selon la fondation caritative.