Des jihadistes présumés détiennent dans le centre du Mali plus de 110 civils enlevés il y a six jours, ont indiqué lundi à l’AFP des sources locales.
Trois bus transportant des civils ont été arrêtés le 16 avril par des « jihadistes », qui ont forcé les véhicules et les passagers à se diriger vers une forêt entre Bandiagara et Bankass, ont indiqué un groupement associatif local et un élu.
« Nous exigeons la libération de plus de 110 passagers de trois bus enlevés mardi par des jihadistes », a déclaré à l’AFP un membre du groupe, Oumar Ongoiba.
Un élu de Bandiagara, qui a souhaité garder l’anonymat pour des raisons de sécurité, a déclaré : « Les trois bus et les passagers, soit plus de 120, sont toujours détenus par des jihadistes ».
Le Mali est ravagé depuis 2012 par différentes factions affiliées à Al-Qaïda et au groupe État islamique, ainsi que par des forces d’autodéfense autoproclamées et des bandits.
La détérioration de la situation sécuritaire a été aggravée par une crise humanitaire et politique.
La violence s’est propagée au Burkina Faso et au Niger voisins, ces trois pays ayant vu des régimes militaires prendre le pouvoir.