Le chef d’une délégation de religieux nigérians a assuré dimanche que la junte était « ouverte pour explorer la voie diplomatique ».
Le régime militaire au Niger s’est dit ouvert à une résolution de la crise par la voie diplomatique, a rapporté dimanche 13 août le chef d’une délégation de religieux nigérians, au lendemain de sa visite à Niamey.
Le général Abdourahamane Tiani, au pouvoir après le coup d’Etat du 26 juillet, « a déclaré que sa porte était ouverte pour explorer la voie de la diplomatie et de la paix afin de résoudre » la crise, a affirmé dans un communiqué le Sheikh Bala Lau à la tête de cette mission de médiation, menée avec l’accord du président du Nigeria Bola Tinubu, également président en exercice de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cedeao).
Toujours selon ce communiqué, le général Tiani, lors de leur entretien, « s’est également excusé de ne pas avoir accordé l’attention nécessaire à l’équipe envoyée par le président Tinubu et dirigée par l’ancien chef d’État, le général Abdulsalami Abubakar ». Le 3 août, une délégation de la Cedeao menée par le général Abubakar avait atterri à Niamey, mais en était repartie au bout de quelques heures seulement sans avoir pu rencontrer le nouvel homme fort du pays, le général Tiani.
Mardi dernier, une autre délégation, cette fois composée d’envoyés de la Cedeao, de l’Union africaine (UA) et de l’ONU n’avait pu se rendre à Niamey, le régime invoquant des raisons de sécurité. Selon le communiqué de la médiation religieuse, le général Tiani a affirmé qu’il était « douloureux » pour les auteurs du coup que les dirigeants de la Cedeao « n’aient pas entendue leur version des faits avant de leur adresser un ultimatum ».
Coup d’Etat justifié par une « menace imminente »
Le 30 juillet, soit quatre jours après le renversement du régime, les dirigeants de la Cedeao ont décidé de sanctionner financièrement le Niger et ont fixé un ultimatum de sept jours aux militaires pour rétablir l’ordre constitutionnel, menaçant d’un possible recours à la force en dernier ressort.