Soixante-seize personnes, soit la quasi-totalité des passagers d’un bateau surchargé, ont trouvé la mort lors de son naufrage vendredi au Nigeria pendant une crue du fleuve Niger, a annoncé dimanche le président Muhammadu Buhari.
Quelque 85 personnes se trouvaient à bord du navire qui naviguait dans l’Etat d’Anambra, dans le sud-est du pays, lorsque la montée des eaux a fait chavirer le navire.
« Le bateau qui transportait 85 personnes aurait chaviré à la suite d’inondations dans la zone d’Ogbaru de l’Etat, et les services d’urgence ont confirmé un bilan de 76 morts », a indiqué le bureau de M. Buhari.
« Je prie pour le repos de l’âme des défunts et pour la sécurité de tous, ainsi que pour le bien-être des membres des familles des victimes de ce tragique accident », a ajouté le président.
Secours entravés
Plus tôt dans la journée, les services de secours avaient signalé que la montée des eaux entravait les recherches pour retrouver les personnes portées disparues.
« Le niveau de l’eau est (…) trop élevé pour une opération de recherche et de sauvetage efficace », a déclaré dimanche Thickman Tanimu, coordinateur sud-est de l’Agence nationale de gestion des urgences (NEMA).
M. Tanimu a précisé que le niveau de l’eau était 11% plus élevé que lors des fortes inondations survenues il y a dix ans dans ce vaste pays d’Afrique de l’Ouest de plus de 200 millions d’habitants.
Il a ajouté que la NEMA avait contacté l’armée de l’air nigériane pour qu’elle fournisse des hélicoptères dans le cadre des opérations de sauvetage.
Les pires inondations depuis 2012
Les accidents impliquant des bateaux sont fréquents au Nigeria. Ils sont souvent liés à une surcharge des navires, à une vitesse excessive, à un mauvais entretien et au non-respect des règles de circulation.
Depuis le début de la saison des pluies, de nombreuses régions du Nigeria ont été ravagées par des inondations.
Plus de 300 personnes ont été tuées et au moins 100.000 autres se sont retrouvées sans abri lors des pires inondations depuis 2012.
Des milliers de terres agricoles et de cultures ont également été inondées. Elles font craindre une pénurie alimentaire et une famine dans un pays déjà confronté aux conséquences de la pandémie de Covid-19 et de la guerre en Ukraine.