Par sa nouvelle résolution sur le Sahara marocain, le Conseil de sécurité a une fois de plus confirmé la prééminence du plan d’autonomie marocain. L’organe exécutif des Nations unies, et tout comme par sa résolution 2602 adoptée un an plus tôt, a également de nouveau engagé la responsabilité de l’Algérie, laquelle ne pourra faire autrement que de s’impliquer dans le processus des «tables rondes», seul cadre de discussion pour parvenir à une solution définitive au différend régional sur le Sahara marocain.
La résolution 2654 adoptée jeudi 27 octobre par le Conseil de sécurité sur le Sahara marocain entérine irrémédiablement la prééminence, la crédibilité et le sérieux de l’initiative marocaine d’autonomie comme seule solution à ce différend régional, dans le cadre de la souveraineté et de l’intégrité territoriale du Royaume. Cette résolution, et comme l’a souligné l’ambassadeur, représentant permanent du Maroc auprès de l’ONU, Omar Hilale, «consacre de manière irréversible, à l’instar des résolutions du Conseil adoptées depuis 2007, la prééminence, la crédibilité et le sérieux de l’initiative marocaine d’autonomie en tant que seule et unique solution à ce différend régional dans le cadre de la souveraineté et l’intégrité du Royaume». Le Conseil de sécurité conforte ainsi le soutien manifeste de la communauté internationale à l’initiative d’autonomie. Soutien qui s’est traduit par l’expression d’un appui «fort, clair et officiel de plus de 90 pays à l’initiative marocaine, ainsi que par l’ouverture de 30 autres pays de consulats généraux dans les villes de Laâyoune et Dakhla, en confirmation de la marocanité du Sahara», comme affirmé par M. Hilale.
S’inscrivant dans la lignée des dernières résolutions du CS favorables au Maroc, la résolution 2654 réaffirme le cadre du processus politique, ses acteurs et sa finalité. Premièrement, elle confirme le cadre du processus politique, puisque le Conseil de sécurité a considéré que le format des «tables rondes» est le seul cadre de discussion en vue de parvenir à une solution définitive au différend régional sur le Sahara marocain. Le CS a également mandaté, par le biais de cette résolution, l’Envoyé personnel du Secrétaire général de l’ONU pour «faciliter» le processus politique en «bâtissant sur… le cadre instauré par l’ancien Envoyé personnel», à savoir les deux tables rondes tenues à Genève respectivement en décembre 2018 et en mars 2019». Deuxièmement, cette résolution rappelle les acteurs (notamment l’Algérie citée systématiquement à chaque fois qu’il y est fait référence au Maroc) de ce processus politique, qui assument une responsabilité juridique, politique et morale dans la recherche d’une solution. Ainsi, elle appelle à nouveau «le Maroc, l’Algérie, la Mauritanie et le polisario à rester engagés dans ce processus pendant toute sa durée, dans un esprit de réalisme et de compromis, en vue de son succès». En dernier lieu, la résolution 2654 confirme la finalité du processus politique, puisqu’elle réaffirme que la solution politique doit être «réaliste, pragmatique, durable et fondée sur un compromis», soit seulement et absolument l’initiative marocaine d’autonomie.
Par ailleurs, le nouveau texte adopté consacre des évolutions importantes à au moins deux niveaux, celui du recensement et de l’enregistrement des populations des camps de Tindouf, d’une part, et celui du respect du mandat de la Minurso dans la surveillance du cessez-le-feu, d’autre part. En effet, le Conseil de sécurité a réitéré sa demande à l’Algérie pour que les populations des camps de Tindouf soient dûment enregistrées, en soulignant qu’il importe que toutes les mesures nécessaires soient prises à cette fin. Le CS a formulé la même demande aux agences de l’ONU pour observer les meilleures pratiques de l’ONU dans l’acheminement de l’aide humanitaire aux populations dans les camps. Aussi, la résolution demande expressément au polisario de permettre «la reprise du réapprovisionnement sûr et régulier de la Minurso afin d’assurer la viabilité de la présence de la Mission». Ainsi, le Conseil de sécurité a dénoncé les violations continues par le polisario du cessez-le-feu à l’est du dispositif marocain de défense, en contraste avec la coopération constante du Royaume avec la Mission de l’ONU. Il importe de noter que les États-Unis, porte-plume du texte de la résolution, ont réaffirmé, jeudi au Conseil de sécurité de l’ONU à l’issue du vote de la résolution 2654, leur soutien au plan marocain d’autonomie en tant que solution «sérieuse, crédible et réaliste» pour clore définitivement le différend régional autour du Sahara marocain. «Nous continuons de considérer le plan d’autonomie du Maroc comme sérieux, crédible et réaliste», a ainsi indiqué l’ambassadeur américain, Jeffrey De Laurentis. Les États-Unis «sont heureux de voir le Conseil réaffirmer son soutien à l’Envoyé personnel du Secrétaire général, Staffan de Mistura, et à la Minurso, avec l’adoption de cette résolution», a-t-il souligné, ajoutant que «par ce vote, le Conseil affirme qu’il soutient pleinement l’Envoyé personnel dans ses efforts pour faire avancer une résolution durable et digne et faciliter une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable».