L’ex-président guinéen Alpha Condé et plus de 180 cadres dont des ex-ministres sont dans le viseur de la justice pour des faits présumés de corruption, enrichissement illicite, blanchiment d’argent, faux et usage de faux en écriture publique, détournement de deniers publics et complicité.
Parmi eux, l’ancien Premier ministre Ibrahima Kassory Fofana et une quarantaine d’anciens ministres, comme Mohamed Diané à la Défense, Mamady Camara, à l’Économie ou Mariama Camara, au Commerce. Un certain nombre de conseillers à la présidence sous le régime Condé sont également cités.
Le ministre de la Justice Alphonse Charles Wright, a donné une liste de 188 noms aux procureurs généraux qui devront enquêter sur l’origine des différents fonds présents dans les comptes des personnes incriminées. Plusieurs d’entre elles qui faisaient déjà l’objet de poursuites ou emprisonnées ont vu leurs avoirs gelés.
Quant a l’ex-président Alpha Condé, il avait déjà été mis en cause au mois de mai dernier pour des faits présumés d’assassinats, actes de torture, enlèvements et viols. La justice guinéenne avait agi à la suite de l’action engagée en janvier par le Front national de défense de la Constitution (FNDC), un collectif qui a mené pendant des mois à partir d’octobre 2019 la contestation contre un troisième mandat d’Alpha Condé.