Au deuxième jour de son déplacement en RDC, le Pape François s’est entretenu avec des victimes des violences dans l’Est venues le rencontrer à Kinshasa. Après avoir entendu ces témoignages d’une barbarie inouïe, le pape a dénoncé des « atrocités brutales qui font honte à toute l’humanité ».
« J’avais alors seize ans, j’ai été retenue comme esclave sexuelle et j’ai subis des maltraitances pendant trois mois. Chaque jour c’est cinq à dix hommes qui abusaient de chacunes de nous, ils nous faisaient manger la pâte de maïs et la viande de chair des hommes tués. », lit une Interprète parlant à côté de la femme ayant vécu cette histoire. Les femmes et jeunes filles paient souvent un lourd tribu, les violences sexuelles étant considérées comme une arme de guerre.
Issues des provinces du Nord-Kivu, du Sud-Kivu ou encore de l’Ituri, les personnes présentes avaient apporté les armes utilisées par leurs bourreaux. Comme Ladislas Kambale Kombi, un garçon de 16 ans qui a raconté comment il avait vu son père découpé en morceaux et sa mère enlevée.
« Nous voulons que le mal perpétré en Ituri s’arrête, qu’il soit puni et réparé. Nous voulons en vivre en toute dignité des fils et filles de Dieu.« , a imploré un représentant des victimes de ces violences.
Les combats qui opposent groupes rebelles et milices à l’armée nationale soutenue par la force Est-africaine ont déjà généré des centaines de milliers de déplacés et selon les ONG, la situation se détériore dans les camps.