C’est officiel. Annoncé le mois dernier, le retrait des opérations françaises au Burkina Faso est acté.
Dès samedi, une cérémonie de descente du drapeau avait été organisée pour marquer le coup.
Le Burkina Faso avait annoncé la fin de l’opération Sabre quelques semaines après la dénonciation par le gouvernement de transition des accords de défense liant les deux pays, dont les relations se sont dégradées ces derniers mois.
A Ouagadougou, la capitale, la nouvelle est bien accueillie.
« …. C’est bien parce que la France a respecté les règles du jeu. C’est-à-dire qu’il y avait un contrat qui nous liait, je crois, et le Burkina a décidé que le contrat ne convenait plus, donc ils ont essayé de le dénoncer. Par rapport à cela, la France a compris, il n’y a pas eu de débat, donc c’est très bien.« , commente cet artisan.
pour Patrick Sawadogo, étudiant burkinabé, « … quand vous êtes dans un pays et que la population elle-même demande votre départ, c’est bien de respecter les consignes données par la population. Donc je pense que le départ de l’armée française est très bien. »
Si la date de départ effectif des troupes reste encore inconnue, une source sécuritaire burkinabè affirme que « la plupart des soldats (français) auraient déjà quitté le territoire ».
Ce départ marque une nouvelle étape importante dans la réduction de la présence militaire française dans la région. Le Mali voisin a également insisté sur le départ des troupes françaises et, en 2022, le président français Emmanuel Macron a mis fin à la mission anti-djihadiste Barkhane dans ce pays après une décennie.