Après les journalistes et les étudiants, les populations de la commune d’Adjamé sont invitées à s’impliquer dans la lutte contre la corruption en Côte d’Ivoire. Pour y parvenir, l’État se rapproche de la commune afin de présenter aux habitants la plateforme de dénonciation Spacia. Un outil bien accueilli de tous.
Le chef de l’État a fait de l’amélioration de la gouvernance et de la lutte contre la corruption un des piliers de son programme et a entrepris de vigoureuses réformes visant à renforcer l’arsenal législatif et institutionnel. Sur le plan institutionnel, l’État a mis en place une pléthore d’institutions compétentes dans différents domaines pour lutter efficacement contre la corruption, à savoir «la Centif, de l’ANRMP, de l’Unité de lutte contre le racket relevant de la brigade de la lutte contre la corruption, la Haute autorité pour la bonne Gouvernancerelevant du pôle économique et financier et le ministère de la Promotion de la bonne gouvernance et de la lutte contre la corruption».
Pour susciter l’implication de l’ensemble des citoyens dans la lutte contre ce fléau, le gouvernement ivoirien a également créé par décret N°2022-264 en date du 13 avril 2022, le Système de Prévention et de détection des Actes de corruption et Infractions Assimilées (Spacia).
Ce nouvel instrument, qui permet à tout citoyen de dénoncer tout acte de corruption ou infraction assimilée dont il est témoin ou victime, intègre un numéro vert (1345), une plateforme web et un bureau physique de signalement. Ce bureau a pour mission de recueillir les signalements des usagers, de procéder à leurs traitements, de saisir les autorités compétentes et d’assurer le suivi des mesures prises.
Les hôtes quant-eux, ont fait la promesse de s’approprier «en tant que guide religieux, nous allons en parler partout où nous allons prêcher et dénoncer la corruption sur toutes ses formes», a rassuré Blé Félicité, pasteur.
«SPACIA est un outil qui vient à point nommé pour nous aider à lutter contre la corruption. Cependant, il faut la combattre depuis la racine notamment la pauvreté, la cherté de la vie… qui sont les causes réelles de ce fléau», a ajouté Mondja Sérégoué, porte-parole des communautés traditionnelles d’Adjamé.