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Le rapport sur le recensement général de la population sénégalaise vient d’être rendu publique. Réalisé dans la période du 15 mai au 24 juin 20231 par l’agence nationale de la statistique, le recensement s’inscrit dans le cadre de l’exécution de la troisième Stratégie nationale de développement de la statistique (SNDS-III, 2019-2023).
Il s’agit du cinquième recensement général de la population et de l’habitat, intitulé RGPH-5 et vient répondre aux besoins exprimés par les utilisateurs, suite aux changements démographiques, économiques et sociaux au sein de la population sénégalaise.
Entièrement réalisé sur la base de support de numérique, les résultats de l’enquête portent sur les informations relatives à la population totale répartie par sexe, âge, grandes divisions administratives et la typologie des ménages recensés.
Si par le passé tous les regards portaient essentiellement sur la tendance naturelle haussière de la démographie du pays de l’Afrique de l’Ouest, cette fois-ci c’est un autre aspect de l’enquête de l’Ansd qui attire l’attention. En effet, pour la première fois dans l’histoire récente du pays, il y a plus d’homme que de femmes.
Un phénomène rare en Afrique pour être souligné. Dans le détail, parmi la population résidente au Sénégal recensée en 2023 et estimée à 18.032.473 habitants, dont 50,6% sont des hommes contre 49,4% des femmes, selon les résultats préliminaires du RGPH-5.
Une masculinité globale de 102,6 hommes pour 100 femmes. Autres enseignements de ce rapport, la population sénégalaise se caractérise par sa grande jeunesse.
En d’autres termes, la moitié de la population est âgée de moins de 19 ans (18 ans chez les hommes contre 20 ans chez les femmes) et les enfants âgés de moins de 15 ans constituent 39,2% de la population globale, estime l’Ansd.
Cette catégorie, ajoute la même source, est plus importante chez les garçons (40,6%) que chez les filles (37,6%). En outre, 3,8% de la population est âgée de 65 ans et plus.
En considérant les grands groupes d’âges, on observe un avantage numérique des hommes sur les femmes aux âges jeunes, moins de 15 ans avec 110,8 garçons pour 100 filles. Pour les tranches 15-34 ans et 60 ans et plus, la tendance s’inverse en faveur des femmes avec respectivement 98,1 et 93,5 hommes pour 100 femmes, remarque la principale agence de la statistique.
Par Khadim Mbaye
