Initialement fixée au 29 février prochain, le Premier ministre a repoussé la date de clôture des inscriptions pour le pèlerinage à La Mecque au 15 mars 2024. Une requête avait été introduite par les voyagistes privés, lors du Conseil interministériel sur le pèlerinage, tenu vendredi dernier.
Le Premier ministre, Amadou Ba, a présidé, vendredi dernier, en compagnie de Dr Marie Khémesse Ngom Ndiaye, Ministre de la Santé et de l’Action sociale, de Dr Annette Seck Ndiaye, Ministre auprès du Ministre des Affaires étrangères chargée des Sénégalais de l’extérieur et de Antoine Mbengue, Ministre des Transports aériens, le Conseil interministériel consacré au pèlerinage aux lieux saints de l’Islam pour l’édition 2024. « Le Président de la République Macky Sall, dont je voudrais saluer l’attachement au monde islamique, nous a instruit de prendre toutes les dispositions pour que nos compatriotes puissent honorer ce cinquième pilier de l’Islam dans les meilleures conditions », a déclaré Amadou Ba. Ce Conseil interministériel était donc une occasion « de passer en revue tous les aspects qui permettront à notre pays d’être cité en exemple en matière d’organisation du Hajj ». Les questions liées au transport, à l’hébergement, à la sécurité, à la restauration, à la santé, entre autres points, ont été au cœur des échanges.
La date de clôture prolongée au 15 mars
Cheikh Bamba Dioum, membre du Regroupement national des organisateurs privés du Hajj et de la Umrah au Sénégal (Renophus), a soulevé quelques inquiétudes. Il a d’emblée souligné des craintes liées à la date limite des inscriptions qui était fixée au 29 février prochain. Mais, le voyagiste privé relève que cela risque de poser problème. « Les pèlerins ne sont pas habitués à l’ouverture de la plateforme à cette période. Nous demandons la prolongation pour que les voyagistes puissent avoir plus de pèlerins », a plaidé M. Dioum. Une demande qui n’est pas tombée dans l’oreille d’un sourd. « Je vous annonce que la date est prolongée jusqu’au 15 mars », lui a répondu le Premier ministre. Une décision saluée par le Délégué général au pèlerinage, Dr Aboubacar Sarr, et par Cheikh Bamba Dioum. Cependant, M. Dioum a soulevé d’autres craintes. En effet, conformément au cahier de charges, a-t-il rappelé, la compagnie nationale Air Sénégal se charge du transport de 50% des passagers et le choix de l’autre compagnie est laissé aux voyagistes privés. « Cette année, vous avez choisi une compagnie saoudienne. Mais notre inquiétude est qu’elle n’est pas régulière », a avancé M. Dioum. Il a notamment souligné les risques de retard, d’irrégularités qui peuvent surgir et a appelé à y veiller, surtout en cas d’éventuelles indemnisations. Cheikh Bamba Dioum n’a pas manqué de prévenir contre d’éventuels retards liés à l’embarcation. « Il faut anticiper sur la prise en charge pour éviter les cafouillages », a-t-il dit tout en saluant les mesures prises par rapport au bilan sanitaire et à la dématérialisation.
Le Ministre de la Santé et de l’Action sociale, le Ministre auprès du Ministre des Affaires étrangères chargée des Sénégalais de l’extérieur, le Ministre des Transports aériens ainsi que le représentant du ministère de l’Intérieur ont affirmé leur volonté d’accompagner la réussite de cette édition. « Toutes les dispositions seront prises », a soutenu le chef du Gouvernement, Amadou Ba.
Pour cette année, le Sénégal bénéficie d’un quota de 12.860 pèlerins, soit 1.860 pour la Délégation générale au pèlerinage et 11.000 pour les voyagistes privés. « Avec ce quota, nous devons nous préparer, en conséquence, pour faire face aux difficultés éventuelles et développer une grande capacité d’anticipation pour le succès du pèlerinage », a affirmé le Premier ministre. Amadou Ba a réaffirmé l’engagement ferme du Gouvernement à garantir le succès et la sécurité du pèlerinage aux Lieux Saints de l’Islam pour tous nos concitoyens pèlerins.
Arame NDIAYE