«Le gouvernement sud-africain ne tient pas compte des avertissements répétés concernant le pire scénario dans lequel le pays manquerait de gaz naturel d’ici juin 2026, lorsque la compagnie publique de produits pétrochimiques (Sasol) cesserait de fournir cette ressource en provenance du Mozambique», a souligné Igua-SA dans un communiqué.
Elle a expliqué que bien que 2026 puisse paraître relativement lointaine, des gazoducs et d’autres infrastructures devront être construits et mis en service dans les mois à venir pour que le flux de gaz soit maintenu au même niveau.
À cet égard, l’association a mis en garde que la pénurie de gaz naturel aura des conséquences désastreuses sur l’économie, car cette ressource soutient jusqu’à 70.000 emplois et contribue grandement à l’économie nationale.
Notant que le gaz est utilisé par des industries telles que l’acier, les produits chimiques, le verre, l’alimentation, entre autres, elle a signalé que quelque 400 petites et moyennes entreprises, plusieurs hôpitaux et des milliers de ménages seront également directement touchés par la perturbation de l’approvisionnement en gaz.
Jaco Human, directeur exécutif d’Igua-SA, a déclaré que les entreprises seront obligées de se tourner vers des carburants «qui sont plus chers et plus nocifs pour l’environnement, avec des répercussions sur les prix à la consommation et les émissions de carbone».
«Aucune infrastructure gazière n’a été construite depuis de nombreuses années, alors que les approvisionnements en gaz de Sasol diminuent», a-t-il déploré.
En août 2023, Sasol a fait savoir que son approvisionnement en gaz serait suspendu d’ici juin 2026, en raison du tarissement des gisements gaziers au Mozambique après plus de deux décennies d’exploitation.
Bien que d’importantes découvertes gazières ont été réalisées dernièrement en Namibie et au Mozambique, la conclusion de nouveaux accords d’approvisionnement et la construction des infrastructures d’acheminement risque d’être un processus long et complexe.