Dans l’effervescente anticipation de l’organisation de la Coupe du Monde 2030, le Maroc se prépare à accueillir un événement d’envergure mondiale qui promet non seulement des moments de passion footballistique, mais aussi des opportunités économiques inégalées dont les répercussions s’annoncent colossales tant sur ce plan que sur celui de la diplomatie internationale.
Sous les feux des projecteurs, les récents rapports émanant de Valoris Securities nous dévoilent un horizon rayonnant où les retombées économiques s’annoncent prodigieuses, pour un pays déjà baigné dans la richesse culturelle et la diversité. Affichant un budget gargantuesque de 52 milliards de dirhams, cette initiative vise à insuffler un nouveau souffle à l’économie nationale et à hisser le pays sur le piédestal de la scène mondiale.
Le document, émanant de l’expert dans l’analyse financière et le courtage sur le marché boursier marocain, éclaire sur les éventuelles retombées économiques de l’organisation de la Coupe du Monde 2030 au Maroc, laissant présager un apport financier considérable de près de 1,2 milliard de dollars.
Cette perspective déjà alléchante a déclenché une effervescence d’initiatives d’investissement au Maroc. Cette manifestation sportive d’envergure pourrait également dynamiser l’économie marocaine, avec une augmentation potentielle de 2,3 points du produit intérieur brut (PIB), et la création envisagée de 130 000 à 160 000 emplois.
Les projections s’annoncent des plus encourageantes donc. D’autant plus que rien qu’à l’annonce de l’organisation de ce prestigieux événement, cela a déjà catalysé une série de projets d’investissement dans le Royaume. Des entreprises, tant locales qu’étrangères, se précipitent pour profiter des incitations offertes par la nouvelle charte de l’investissement, qui propose des déductions fiscales pouvant atteindre 30% de l’investissement total, afin de se lancer dans divers projets, notamment dans le domaine du tourisme.
En prévision de l’accueil de la Coupe d’Afrique des Nations 2025 (CAN 2025) et de la Coupe du Monde 2030, le Maroc planifie la modernisation de six stades de football et la construction d’un nouveau stade d’une capacité supérieure à 100 000 spectateurs, pour un coût global estimé à environ 20,5 milliards de dirhams. Le Maroc devrait accueillir un tiers des 104 matchs prévus, générant chaque rencontre entre 25 et 37,5 millions de dollars.
Le gouvernement a pris l’engagement de mettre en place des incitations financières à destination des investisseurs dans des secteurs clés tels que l’infrastructure, le tourisme, l’industrie, la santé et l’eau, les communications dans le but de porter la part du secteur privé, qui se situe actuellement à un tiers, à deux tiers d’ici à 2035.
Dans le même temps, le secteur du tourisme devrait voir sa capacité d’hébergement augmenter de 40 000 chambres, portant le total à 330 000 chambres d’hôtel d’ici à 2026. A cet effet, le Royaume a élaboré une feuille de route visant à attirer 17,5 millions de touristes d’ici à 2026 et à dépasser les 120 milliards de dirhams de recettes. Un budget total de 6,1 milliards de dirhams a été alloué à la diversification des offres touristiques et à l’amélioration de la connectivité aérienne, dans le but d’attirer des visiteurs en provenance de pays extérieurs à l’Union européenne.
Les investissements envisagés couvriront un éventail de secteurs, incluant la construction et la rénovation des infrastructures sportives, les aménagements de transport, ainsi que les dépenses générales liées à l’organisation. Le financement de ces projets sera assuré par une combinaison de fonds publics, d’investissements d’entreprises publiques, de prêts concessionnels étrangers, de contributions internationales et de crédits bancaires.
La tâche d’évaluer les coûts inhérents à cette compétition d’envergure mondiale a été confiée à la société Sogécapital Gestion, une branche de la Société Générale Maroc. Selon leurs estimations, le montant nécessaire pour organiser l’événement atteint des sommets astronomiques, englobant en partie les dépenses inscrites dans les programmes d’investissement annuels de l’État.
Un modèle de financement hybride, conjuguant ressources publiques et privées, est envisagé, mettant particulièrement l’accent sur le renforcement des capacités hôtelières nationales. Quant au volet des infrastructures d’entraînement, le budget de 8 milliards de dirhams prévu représente une hausse par rapport aux estimations de 2018, principalement en raison de l’accroissement des coûts de construction et de l’adaptation aux normes contemporaines.
En ce qui concerne les transports et infrastructures, le budget de 17 milliards de dirhams prévoit un renforcement significatif du réseau de transport interne des villes hôtes ainsi que la mise en place d’une liaison ferroviaire entre Casablanca et Marrakech. Pour ce qui est des frais généraux d’organisation, les trois pays organisateurs devraient supporter les coûts, estimés à environ 3 milliards de dollars, dont le Maroc contribuerait à hauteur d’1 milliard de dollars, soit 10 milliards de dirhams, comparativement aux frais engagés pour l’organisation de la Coupe du Monde 2026, évalués à 1,87 milliard de dollars.
Les avantages stratégiques découlant de cette coopération tripartite entre le Maroc, l’Espagne et le Portugal résident dans leur proximité géographique, leur synchronisation des fuseaux horaires, ainsi que dans la qualité de leurs infrastructures hôtelières. Par ailleurs, le soutien de la Confédération africaine de football (CAF) et de l’Union des associations européennes de football (UEFA) aux pays hôtes représente un atout de taille.