Le directeur de la division des droits de l’homme de la Mission des Nations unies au Mali (Minusma) a été déclaré « persona non grata » et « devra quitter le territoire national dans un délai de 48 heures », ont indiqué dimanche les autorités maliennes.
Dans une déclaration publiée dimanche, le ministère malien des Affaires étrangères a accusé Andali de transmettre au Conseil de sécurité de l’ONU la version proposée par des « usurpateurs » se faisant passer pour des militants de la société civile, en ignorant les autres versions.
« Cette mesure fait suite aux agissements déstabilisateurs et subversifs » de Guillaume Ngefa-Atondoko Andali, dit le communiqué lu au journal de la télévision nationale et signé par le porte-parole du gouvernement, le colonel Abdoulaye Maiga.
« A l’occasion des différentes sessions du Conseil de sécurité des Nations unies sur le Mali, les actions de M. Andali ont consisté à sélectionner des usurpateurs s’arrogeant le titre de représentant de la société civile malienne, en ignorant les autorités et les institutions nationales », poursuit-il à propos de ce ressortissant de la République démocratique du Congo.
La note, qui considère un tel comportement comme une « action déstabilisante et subversive », indique que le gouvernement malien a donné 48 heures au chef de la MINUSMA pour quitter le territoire malien.
« La partialité de M. Andali a été encore plus manifeste lors du dernier examen du Conseil de sécurité des Nations unies sur le Mali », jour de l’intervention au titre de la société civile d’Aminata Cheick Dicko, qui subit depuis son discours une violente campagne de dénigrement.
La Minusma a été créée en 2013 pour aider à stabiliser un Etat menacé d’effondrement sous la poussée jihadiste, protéger les civils, contribuer à l’effort de paix, défendre les droits humains. Mais la situation sécuritaire n’a cessé de s’aggraver au Mali.