Brazzaville, capitale de la République du Congo, a abrité du 26 au 28 octobre, le sommet des trois grands Bassins forestiers tropicaux de la planète : Amazaonie, Congo et Bornéo Mekong.
Ces Bassins représentent les 80% du couvert végétal mondial et environ trois quarts de sa biodiversité.
Au moins 3 000 personnes représentants les gouvernements, mais aussi des organisations internationales, ONG, société civile, scientifiques, chercheurs, environnementalistes et les populations autochtones ont pris part à cet évènement.
Au moins dix Chefs d’Etat du contient (Congo, RDCongo, Burundi Centrafrique, Comores, Gabon, Guinée Bissau, Kenya, Sao Tomé et Principe) ont répondu présents. En revanche aucun président d’Amazonie et du Bornéo n’a fait le déplacement de Brazzaville.
La Colombie et le Venezuela ont délégué respectivement leurs ministres des relations extérieures et celui des affaires étrangères.
Les principaux objectifs du sommet étaient, entre autres, de construire une coalition mondiale pour accélérer la transition énergétique et de renforcer la collaboration entre ces bassins, reconnus comme les grands poumons de la planète, afin d’aller plus loin.
Dans la déclaration sanctionnant les travaux, les participants ont réaffirmé l’engagement de poser les bases d’une feuille de route pour aller vers la construction d’un cadre commun de coopération entre les trois bassins.
Cependant, durant le sommet, le président Félix Tshsekedi de la RDC, dont le pays couvre à lui seul 62% des forêts du Bassin du Congo, a déploré la destruction des écosystèmes par un pays voisin.
« Il se passe actuellement dans le parc de Virunga (Est de la RDC, Ndlr), l’une des réserves naturelles les plus importantes au monde, en forêts et en biodiversité, un activisme armé qui met à mal cet écosystème, qui le détruit. Et, cela n’a pas été décidé à Washington, Bruxelles, Londres ou Paris. Mais, cela été décidé en Afrique, plus précisément à Kigali », a-t-il regretté.
Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, les présidents français Emmanuel Macron et brésilien Lula sont intervenus en visioconférence pour saluer l’initiative.
Pour sa part, le président congolais Sassou Nguesso a donné toute la quintessence de la réunion :
« Le présent sommet s’appesantira essentiellement sur, entre autres, la définition d’un schéma de gouvernance dans le cadre d’un nouveau multilatéralisme, à travers un accord de coopération, en vue d’une alliance mondiale des trois bassins », a-t-il indiqué.
Au sommet de Brazzaville sur les trois bassins forestiers tropicaux, le deuxième du genre après celui de 2011, les participants ont souhaité que ces réunions se tiennent à intervalles réguliers. Ils ont également souhaité que ces trois ensembles forestiers parlent le même langage à la prochaine COP28 prévue en novembre aux Emirats Arabes Unis.