La question financière tient une place centrale à la COP27 de Charm el-Cheikh, en Égypte. Lors de la deuxième journée du sommet, la plupart des dirigeants africains et des pays en développement ont réclamé plus de moyens pour faire face aux conséquences du changement climatique.
Selon un rapport de la COP, les pays du Sud auront besoin de plus de 2000 milliards de dollars par an d’ici 2030 pour financer leur action climatique.
Le président kenyan William Ruto a appelé lundi à la reconnaissance des « besoins spéciaux » de l’Afrique dans la lutte contre le réchauffement, soulignant le « cauchemar » vécu par les Africains et aussi les atouts du continent dans ce combat.
« L’Afrique représente moins de 3% des émissions mondiales »
« L’Afrique représente moins de 3% des émissions responsables du changement climatique, mais elle est la plus gravement touchée par ses conséquences. Et par conséquent, il est donc juste et approprié que cette conférence prenne les mesures nécessaires pour reconnaître les circonstances et besoins spéciaux de l’Afrique », a expliqué le dirigeant kenyan.
La Première ministre de la Barbade Mia Mottley, dont le pays est frappé de manière récurrente par des phénomènes météorologiques extrêmes, a également été l’un des nombreux dirigeants à critiquer les pays industrialisés pour avoir délaissé le reste du monde.
Mia Mottley fait aussi état du manque d’aide des pays riches pour faciliter la transition vers des technologies respectueuses du climat.
« Nos capacités d’accéder aux voitures électriques, ou nos moyens d’avoir des batteries et des panneaux photovoltaïques sont limités à cause des pays qui peuvent produire pour eux-mêmes et qui occupent une place de premier plan sur la transition énergétique. Sur ces questions, les pays du sud sont à la merci des pays nord », a dit la Première ministre.
En 2009, à Copenhague, les pays riches avaient promis 100 milliards de dollars par an aux pays du Sud à partir de 2020. Mais selon l’OCDE, un peu plus de 83 milliards ont été mobilisés par les pays riches.