La vie reprend son cours normal au Sénégal après les heurts que le pays a connus la semaine dernière suite à la condamnation à deux ans de prison de l’opposant Ousmane Sonko.
Les embouteillages de retour sur les artères de Dakar, alors que les commerces ont rouvert.
« Nous espérons que les manifestations vont s’arrêter pour que les activités reprennent. Nous avons la Tabaski dans moins d’un mois et beaucoup d’autres événements à préparer, rien n’avance. Je souhaite vraiment que les choses reviennent à la normale pour que nous puissions satisfaire nos besoins. », explique Abdoulaye Tine, chauffeur de taxi dans la capitale sénégalaise.
Mais les manifestations qui ont fait environ 16 morts sont encore dans tous les esprits. Des Sénégalais craignent un retour à la case départ.
« Aujourd’hui tout est calme, c’est pourquoi je suis sorti travailler, même si c’est un calme précaire parce que les gens ont encore peur et craignent que les manifestations reprennent. Les manifestants détruisent tout sur leur passage et je trouve que ce n’est pas normal », raconte Oumar Bâ.
Son compatriote Babacar Séne, vendeur de vêtements ajoute « Nous vivons des moments difficiles. Nous vivons au jour le jour, donc passer des jours sans travailler est un vrai problème car notre commerce est à l’arrêt, la circulation des personnes est paralysée et nous ne pouvons plus gagner un revenu journalier. Le secteur informel est notre gagne-pain et c’est le secteur le plus touché ».
En 2023, le Sénégal attend une croissance de 9 à 10 %. Deux inconnus nourrissent l’incertitude dans le pays : l’inéligibilité d’Ousmane Sonko et la candidature éventuelle de Macky Sall à la présidentielle de 2024.