Après le drame de Melilla vendredi, le président de la Commission de l’Union africaine Moussa Faki Mahamat a appelé à l’ouverture d’une enquête sur la mort d’au moins 23 subsahariens, qui tentaient de franchir la frontière entre le Maroc et l’Espagne. Moussa Faki Mahamat s’est dit choqué et préoccupé, par le traitement réservé aux migrants qui essaient de traverser les frontières.
« Nous nous sommes rendus à la police judiciaire de Nador et ils nous ont confirmé qu’il y a des dizaines de migrants subsahariens, soudanais et sud-soudanais qui ont été arrêtés au commissariat de Nador et qui sont poursuivis, et qui seront présentés devant le procureur », a explique Omar Naji, chargé du dossier de migrants au sein de l’Association marocaine des droits humains (AMDH).
Du côté des forces de l’ordre marocaines, les autorités ont déclaré que 140 policiers avaient été blessés vendredi. Les gardes-frontières ont réprimé la foule de migrants qui tentait de franchir la clôture entre les deux pays, faisant un usage excessif de la force sans précédent.
Pour la première fois, les migrants ont usé de la violence pour franchir la frontière, après avoir passé des mois voire des années à attendre dans des conditions précaires et dangereuses.