Durée de la transition guinéenne : la CEDEAO rejette les 36 mois

Avec le Mali voisin, la Guinée sera au cœur des débats du sommet extraordinaire délocalisé à New York où se tient l’assemblé générale des nations unies. Le président  en exercice de l’Organisation sous-régionale l’a dit chez nos confrères de RFI et France24 où il était l’invité.

Interrogé à New York où la CEDEAO tient un sommet extraordinaire en marge de l’Assemblée générale de l’organisation des Nations-Unies (ONU), le président en exercice de l’organisation sous-régionale précise :  «ce premier sommet depuis que j’ai pris la fonction de président en exercice sera consacré au réexamen de la situation de la Guinée et celle du Mali».

Et en dépit des menaces restées lettre morte jusque-là, Umaru Sissoko Embalo joue la carte de fermeté à propos de le Guinée où les militaires au pouvoir prévoient un chronogramme de trois ans. Pour lui, «il y a incompréhension.» En tout cas, selon le président de la Guinée-Bissau, « cela est inacceptable et non négociable ».

A la question de savoir s’il y aura des sanctions au cas où la junte maintenait les trois ans, il répond par l’affirmative en se voulant ferme. « Absolument », dit-t-il. Et d’insister qu’il y aura de « lourdes sanctions mêmes  (…) ».

Sur la polémique née de l’annonce qu’il avait faite sur un accord de deux ans entre le colonel Doumbouya et lui-même, M. Embalo réitère : « J’étais en Guinée Conakry, on a discuté et on est arrivé à un consensus qu’on ne peut pas dépasser les 24 mois». Et de répondre face au démenti de Conakry «qu’on va voir tout cela pendant le sommet ». En tout cas, i l’invité de RFI insiste: «il y a une chose dont je peux vous assurer: les 36 mois ne sont pas négociables pour la CEDEAO ».

Il sera également question de la crise entre Bamako et Abidjan, reconnaît Umaru Sissoko Embalo qui déclare par ailleurs que la transition «se passe très bien avec le Burkina Faso qui respecte sa feuille de route ».

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