À 4 mois de la présidentielle américaine, les Démocrates sont dans une expectative née de la volonté de Joe Biden de mettre fin à sa campagne de réélection.
Près de 4 700 délégués auront en peu de temps la lourde tâche de choisir un nouveau porte-étendard pour défier le républicain Donald Trump le 5 novembre prochain. Si Kamala Harris est adoubée par Jo Biden, les règles du parti ne permettent pas au président d’imposer le candidat de son choix. Selon Bill Barrow, un analyste politique, rien ne garantit que la vice-présidente pourra rééditer l’exploit de son patron aux primaires. Au début de l’année, 3 896 délégués avaient accordé leur confiance au locataire de la maison blanche.
Il est important de noter que le soutien de M. Biden à Mme Harris n’est qu’une déclaration politique. Il n’y a rien de légal dans les règles du Parti démocrate. Il avait obtenu les délégués en se présentant à toutes ces primaires au début de l’année. Il peut libérer ces délégués. Il ne peut pas légalement les obliger à choisir quelqu’un d’autre. Cela dit, il est évident que le soutien d’un président en exercice est important. Le président Biden a été poussé à repenser cette course en raison de son âge et des inquiétudes quant à sa viabilité en tant que candidat. Mais il jouit toujours d’un grand capital sympathie au sein du parti, et son opinion compte, explique-t-il
Avant le retrait de Biden, les noms de Gavin Newsom, le gouverneur de Californie, et Gretchen Whitmer, du Michigan, circulaient comme candidats potentiels. Pour d’autres, il serait peut-être opportun de miser sur les particularités de Kamala Harris, première femme noire et sud-asiatique à prétendre à la magistrature suprême. Selon des sondages, Kamala Harris pourrait faire de meilleurs scores dans les swing state, ces états qui ne sont dominés par aucun camp, chez les jeunes électeurs, les noirs et les femmes. La convention démocrate se réunit ce mercredi pour déterminer le processus de désignation du futur candidat.