Fermée pendant près de deux décennies, l’ambassade marocaine a rouvert ses portes dans la capitale irakienne samedi 28 janvier. Un geste hautement symbolique signe de la volonté d’un rapprochement diplomatique entre les deux pays.
L’enlèvement de deux employés marocaines par la branche irakienne d’al-Qaïda en 2005 avait motivé la fermeture de ce bureau. Le bureau avait alors été transféré en Jordanie en raison de « la dégradation des conditions sécuritaires » en Irak, selon le ministère des Affaires étrangères marocain.
L’Irak a connu près de deux décennies de conflits et de violences meurtrières après l’invasion emmenée par les Etats-Unis qui renversa Saddam Hussein en 2003.
Au cours de la visite à Bagdad de son homologue, le chef de la diplomatie irakienne a réitéré son soutien à « l’unité territoriale du royaume du Maroc et aux efforts onusiens pour arriver à une solution définitive concernant la question du Sahara » occidental.
« Le Royaume du Maroc joue un rôle important dans les domaines politique et économique, en particulier en Afrique, et il est crucial pour l’Irak de construire une relation avec le Royaume du Maroc, a indiqué Fuad Hussein, Ceci permettra d’entamer la construction de futures relations solides avec divers pays africains, dans lesquels le Maroc a commencé à jouer un rôle important, que ce soit dans le domaine politique ou économique. »
Les deux ministres ont signé des mémorandums d’entente pour la « mise en place d’un mécanisme de consultations politiques et un mémorandum d’entente dans le domaine de la formation diplomatique ». Et le ministre marocain des Affaires étrangères a évoqué ses préoccupations autour de la nouvelle escalade de violences entre Israéliens et Palestiniens.
« Nous dénonçons toutes les actions provocatrices et les agressions qui touchent le Sanctuaire de Jérusalem. Sa Majesté le Roi et à travers sa présidence du Comité al Qods ne cesse d’affirmer que l’apaisement est nécessaire si nous voulons conserver ce qui reste de la lueur d’espoir dans le processus de paix et la situation actuelle ne semble pas bonne. La situation actuelle risque de saper toutes les chances de paix dans la région. », a déclaré Nasser Bourita.
L’ouverture de lignes aériennes directes entre Bagdad et Rabat a aussi été évoquée.