La Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a lancé l’évaluation de la résilience et de la sécurité humaine 2024 au Ghana le 10 juin 2024. Cette initiative fait partie du Projet d’Architecture et d’Opérations de Paix et de Sécurité de la CEDEAO (EPSAO), soutenu par l’Union Européenne, le Ministère Fédéral Allemand de la Coopération Économique et du Développement (BMZ) et la GIZ. Elle marque une étape importante vers le renforcement de la sécurité humaine et de la résilience en Afrique de l’Ouest.
L’évaluation au Ghana vise à examiner les facteurs de résilience sociale et institutionnelle liés aux défis de la sécurité humaine. Cela orientera les produits analytiques et guidera la prise de décision, la planification et les efforts de réponse de la Commission de la CEDEAO, du Centre National de Coordination du Mécanisme de Réponse (NCCRM), du gouvernement et des parties prenantes clés au Ghana. De plus, elle permet au NCCRM de créer une base de données de recherche pour traiter efficacement les questions de sécurité humaine.
Lors de l’atelier technique à Accra, M. Tunji Olonode, représentant le Directeur par intérim de la Direction d’Alerte Précoce de la CEDEAO, a souligné que malgré les progrès politiques et socio-économiques du Ghana, le pays fait face à des défis tels que le banditisme, les enlèvements, le terrorisme, l’extrémisme violent, les conflits entre agriculteurs et éleveurs, et les migrations forcées. Il a noté que ces défis exacerbent la crise humanitaire dans le bassin du lac Tchad et les régions du Sahel et posent des risques sécuritaires pour les États côtiers du golfe de Guinée, nécessitant des approches ascendantes, contextuelles, inclusives et centrées sur l’humain.
Le colonel William Ohemeng, directeur du Centre National de Coordination du Mécanisme de Réponse au Ghana, a noté qu’il existe des menaces et une insécurité évidentes au Ghana, ce qui souligne la nécessité d’une évaluation constante et de mesures durables pour atténuer les risques de sécurité humaine.
Madame Anna Lixi de la Délégation de l’Union Européenne au Ghana, a souligné l’importance de la numérisation pour la consolidation de la paix et le développement durable, déclarant que l’utilisation des technologies numériques peut améliorer les systèmes d’alerte précoce.
Le Représentant de l’ambassade d’Allemagne au Ghana a également salué l’initiative de la Commission de la CEDEAO et du NCCRM, en soulignant la nécessité d’une approche holistique pour relever les défis interconnectés, promouvoir la paix, l’égalité des sexes et le développement durable.
Le Ghana est le troisième État membre de la CEDEAO à réaliser l’évaluation CRHSA mise à jour. L’exercice a été précédemment réalisé au Nigéria du 27 mai au 4 juin 2024, et en Côte d’Ivoire du 2 au 9 juin 2024.