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L’Algérie a dévoilé son plan pour le Maroc et ses intentions derrière la création du polisario. Selon les propos d’un diplomate algérien, il serait question d’ »isoler » le Maroc et d’en faire une « île coincée » entre le polisario, l’Algérie et la Mauritanie.
En marge d’une nouvelle affaire (encore une) dans laquelle l’Algérie accuse le Maroc, un pays avec qui elle a rompu ses relations diplomatiques mais qui reste au centre de sa politique, Amar Belani (un diplomate qui a été spécialement choisi pour occuper un poste nommé « envoyé spécial chargé du dossier du Sahara occidental et des pays du Maghreb »), s’est de nouveau attaqué au Royaume.
« Les dirigeants marocains auront à faire face au scénario cauchemar de l’insularité qui fera de leur pays, une île coincée entre la Mauritanie, le Sahara occidental dont le statut final reste à déterminer et l’Algérie, en tant qu’Etat pivot au Maghreb central », a-t-il indiqué dans une interview au site algérien TSA, en dévoilant le cœur de la stratégie algérienne derrière la création et le soutien depuis près de 50 ans de la milice séparatiste sahraouie du polisario qu’elle accueille à Tindouf.
Pour l’Algérie, l’objectif recherché par la corruption de quelques Sahraouis en leur faisant miroiter la création d’un Etat au Sahara marocain il y a 46 ans, serait d’isoler le Maroc et de le faire entourer de parties hostiles – à l’exception de la Mauritanie.
Amar Belani a-t-il révélé au grand jour les intentions belliqueuses de l’Algérie vis à vis du Maroc et son projet pour le Sahara alors qu’en même temps, le pays réfute être une partie au conflit? En tous cas, ce faux pas révèle beaucoup de choses sur le terrorisme d’Etat de l’Algérie et son rôle dans la déstabilisation de la région.
Le diplomate algérien va au delà de la révélation du plan de l’Algérie, il a assuré que ce scénario dessiné par son pays, devrait se produire. « Si cela devait se produire, et plausiblement cela arrivera un jour ou l’autre », a-t-il déclaré.
L’affaire des deux Mauritaniens
Amar Belani, qui vient de commettre plusieurs impairs diplomatiques mais aussi stratégiques dans ses déclarations sans filtre, a soulevé l’affaire des deux Mauritaniens tués ce week-end. Alger a accusé le Maroc d’avoir « assassiné des civils au nord de la Mauritanie ».
L’Algérie est montée au créneau et a qualifié cet incident de tous les noms voulant lui donner une grande ampleur et vraisemblablement créer une brouille entre le Maroc et la Mauritanie.
Mais le porte parole du gouvernement mauritanien, Mohamed Mae El Eneine Oud Ayeh, a rapidement démenti la version de l’Algérie et lui a infligé un nouvelle déconvenue.
Lors d’une conférence de presse, le porte parole mauritanien a minimisé l’affaire en estimant d’une part que « la Mauritanie n’était pas visée » et a précisé qu’en plus l’attaque a eu lieu en dehors de ses frontières.
Et d’ajouter que cet « incident ne mérite aucun communiqué officiel de la part du ministère des Affaires Etrangères ». En d’autres termes, le responsable mauritanien a démontré que Nouakchott se lave les mains de cette affaire, même si elle concerne deux de ses ressortissants, et la considère comme un « incident ».
En outre, l’incident ne s’est même pas déroulé sur le territoire mauritanien, et donc la Mauritanie n’a aucune compétence pour en parler. Pourtant c’est l’Algérie, qui n’a rien à voir de loin ou de près avec l’affaire, qui fait le plus de bruit.
Alger qui a annoncé la mort de 3 personnes (alors qu’en réalité elles étaient 2) a ouvertement le Maroc pour cette affaire qui ne la concerne pas. Elle n’a pas eu lieu sur son territoire, les ressortissants ne sont pas de nationalité algérienne. Il est à se demander quelles sont les motivations de l’Algérie, et pourquoi s’acharne-t-elle contre le Maroc?
L’Algérie continue de menacer le Maroc, en affirmant que cela ne « restera pas sans conséquences », et de poursuivre, toujours selon les propos d’Amar Belani que si jamais il y avait un incident similaire « sur le territoire national » algérien, cela sera pris comme un « casus belli ».
Et de poursuivre dans ses menaces: « même si l’Algérie proclame qu’elle ne fera la guerre qu’en état de légitime défense ». La machine algérienne, a accusé à tort le Maroc d’avoir tué des civils en Mauritanie, par deux fois ces derniers mois, et dans les deux cas, la Mauritanie a démenti la version algérienne.
Il n’est pas à exclure que l’Algérie prépare un nouveau coup monté, comme ces deux derniers et annonce qu’il se serait prétendument déroulé sur son territoire afin de lancer une guerre contre le Maroc sous couvert de « légitime défense ».
Le jeu de l’Algérie et ses mensonges sont bien connus. L’affaire d’El Guerguerat dans laquelle elle a fait introduire des milices du polisario pour attaquer des camionneurs civils et a ensuite déclaré (par voie du polisario) la mort du cessez-le-feu sous prétexte que le Maroc les as chassés, a été documentée par l’ONU. Cette manipulation des événements, s’est retournée contre elle et aurait dû lui servir de leçon.
Des tentatives algériennes vaines
Par cette nouvelle affaire qui fait du bruit en Algérie alors que le pays n’est même pas concerné, le système algérien prouve surtout qu’il aspire à semer la zizanie entre le Maroc et la Mauritanie, deux des parties au différend sur le Sahara, car au final, tout est lié au Sahara pour l’Algérie.
C’est la nouvelle carte que cherche à jouer l’Algérie, en tentant de ramener vers elle la Mauritanie qui entretient d’excellentes relations avec le Maroc.
En novembre 2020, l’Algérie avait envoyé des membres du polisario, pour bloquer la route commerciale reliant Rabat et Nouakchott à El Guegruerat, en ne laissant pas, les camionneurs chargés de produits alimentaires, livrer les marchés mauritaniens. Pendant ce temps, Alger avait fait livrer deux avions militaires en denrées alimentaires à Nouakchott.
Cette envie de disrupter les liens commerciaux entre Rabat et Nouakchott en voulant remplacer le Maroc s’est confirmée lors de l’invitation du président mauritanien en Algérie et la signature d’un accord pour créer une route commerciale « concurrente » entre Tindouf et Zouerat en Mauritanie.
Et Amar Belani a encore une fois confirmé les intentions de l’Algérie en indiquant dans son interview que « le marché domestique mauritanien est dépendant des agrumes et autres produits de consommation marocains » et que le but du projet de sabotage algérien serait de faire « prendre (à la Mauritanie) ses distances » vis à vis du Maroc.
