Maroc : 9 firmes pétrolières poursuivies pour pratiques anticoncurrentielles

 Le Conseil marocain de la Concurrence a notifié des griefs à neuf sociétés pétrolières, dont le géant français TotalEnergies, pour pratiques anticoncurrentielles sur le marché de la distribution d’hydrocarbures au Maroc, selon un communiqué officiel publié jeudi.

« Une notification des griefs a été adressée à neuf sociétés opérant dans l’approvisionnement, (le) stockage et la distribution du gazole et d’essence, ainsi qu’à leur association professionnelle », précise le communiqué du rapporteur général du Conseil de la concurrence.

« Les services d’instruction considèrent qu’ils disposent d’éléments suffisamment probants, caractérisant l’existence de pratiques anticoncurrentielles commises par les parties mises en cause », ajoute le Conseil.

La notification des griefs ouvre la procédure d’instruction, contradictoire, permettant ainsi l’exercice des droits de la défense par les parties.

Dans un communiqué, TotalEnergies Marketing Maroc, société cotée à la bourse de Casablanca, a confirmé avoir reçu une notification de griefs de la part du Conseil de la Concurrence.

La société, cotée à la bourse de Casablanca, « coopère pleinement avec les services d’instruction du Conseil de la Concurrence et prépare les éléments de réponse appropriés », souligne son communiqué.

Troisième distributeur de produits et services pétroliers dans le pays maghrébin, TotalEnergies Marketing détient une part de marché estimée à 15%.

Cette affaire – qui a fait couler beaucoup d’encre au Maroc – remonte à février 2020. L’autorité de la concurrence avait alors conclu à une entente des trois sociétés pétrolières dominantes sur le marché – le géant français, Afriquia et Vivo Energy, distributeur exclusif de Shell au Maroc – qui avaient été sanctionnées financièrement.

Mais l’affaire a pris un tour plus politique puisque Afriquia, le leader du marché des hydrocarbures au Maroc, est propriété de l’actuel chef du gouvernement et homme d’affaires Aziz Akhannouch.

Dépourvu d’hydrocarbures, le Maroc importe la totalité de ses besoins en produits pétroliers. Après avoir longtemps subventionné les carburants, le pays a libéralisé le secteur en 2015, laissant aux importateurs le soin de fixer librement le prix des carburants à la pompe.

Depuis, les importateurs de carburants ont considérablement augmenté leurs marges. Et surtout, les prix restent quasiment inchangés d’une station à une autre, nourrissant critiques et soupçons d’entente sur les prix.

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