A moins de deux mois de l’élection présidentielle, l’opposition parlementaire mauritanienne essaye de faire entendre sa voix. Elle souhaite que l’élection se déroule dans la plus grande transparence.
Hamadi Sid El Moctar, président du Conseil de supervision de l’opposition démocratique, issu du Rassemblement National pour la Réforme et le Développement (RNRD-Tawassoul-mouvance islamiste), réclame la mise en place de garanties de transparence pour éviter les fraudes massives constatées pendant les élections législatives, régionales et municipales de mai 2023.
Il réclame une nouvelle Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) et une administration territoriale neutre, attachée à l’accomplissement de son devoir républicain.
pour sa part, Wane Saoudatou Mamadou, députée issue de l’Alliance pour la Justice et la Démocratie/Mouvement pour la Réconciliation (AJD/MR), conteste les injonctions du Premier ministre. Elle rappelle un principe universel de démocratie, suivant lequel le statut de l’opposition est ouvert à tous les citoyens, y compris aux partis et organisations non représentés à l’Assemblée nationale.
Cette élue relève l’incohérence du gouvernement, interdisant la présence de certains partis et organisations dans les activités de l’opposition, au motif d’une absence de statut légal, tout en invitant les mêmes partis politiques et organisations lors des concertations nationales.
En clair, à deux mois de l’élection présidentielle, les joutes électorales ont déjà commencé entre l’opposition, ou ce qui en reste, et la mouvance présidentielle.