Ce petit quartier, composé d’environ 200 maisons en préfabriqué et en tôle, a été construit il y a plusieurs décennies pour d’anciens militaires. Il fait face à l’océan Atlantique, non loin du célèbre marché de gros des fruits et légumes, en plein cœur du quartier historique d’El Akkari. Cela fait longtemps que les 200 familles occupantes ont été averties de la démolition prévue de leurs habitations. La superficie concernée est d’environ 20 hectares, selon des riverains qui soulignent que le voisinage comprend également deux casernes militaires.
«Le prix du mètre carré va connaître une flambée, surtout lorsqu’on sait que ce terrain est limitrophe de la route côtière et fait face à la mer», a confié un habitant qui se préparait à charger ses meubles sur une camionnette. Lorsqu’on lui demande la contrepartie qu’il a reçue pour évacuer les lieux, il répond: «J’ai été recasé dans un logement économique situé à Tamesna, à 10 km au sud de Témara.»
D’autres habitants ont bénéficié d’un appartement économique à Aïn Aouda, à 30 km au sud-est de Rabat. La semaine dernière, le quartier d’Ounk Jmel, composé de 700 maisons abritant environ 3.000 personnes et construit illégalement sur une colline à Salé, a été entièrement rasé. Ses occupants ont été relogés à Sidi Bouknadel, à 10 kilomètres au nord de Salé.
Les autorités poursuivent ainsi leur programme d’éradication des logements insalubres afin d’améliorer l’aménagement urbain et l’environnement de Rabat, capitale du Royaume.
Par Mohamed Chakir Alaoui