Les habitants de Katogota se sont rassemblés mardi pour rendre hommage aux 375 personnes tuées le 14 mai 2000, dans ce village au Sud-Kivu, en République démocratique du Congo.
Une procession guidée par l’Église catholique est d’abord allée invoquer les dieux, au bord de la rivière Ruzizi, avant d’aller ensuite prier à la chapelle, pour que la justice tant promise aux parents des victimes, soit enfin réalité.
« Nous avons l’espoir que les cœurs de nos proches décédés seront ressuscités le dernier jour par le Christ qui est vivant avec les autres qui sont décédés dans la foi. Nous te remercions pour toute grâce que tu as accordée à tes fidèles ici bas », prophétise Kamalé Paul devant les fidèles.
Un monument est érigé à Katogota, en souvenir du massacre. À la Chapelle Bon Berger, l’association des victimes entretient l’espoir… En attendant la justice.
Le massacre de Katogota avait été imputé aux rebelles du Rassemblement congolais pour la démocratie. Et depuis 24 ans, les initiatives tendant à mettre en œuvre les mécanismes de justice transitionnelle tant réclamés par des familles des victimes tardent à se traduire en une réalité. Les parents de victimes regardent tous, le gouvernement.