«Le déficit de production attendu, notamment pour le maïs, devrait intensifier l’insécurité alimentaire, faire grimper les prix et augmenter les besoins d’importation» dans la région, a averti la FAO dans un communiqué.
Le maïs représente près de 20% de l’apport en calories consommées dans les pays de la zone Afrique australe.
Et l’insécurité alimentaire aiguë, qui a touché 16 millions de personnes dans la région au cours des trois premiers mois de l’année, pourrait encore s’aggraver, poursuit la FAO.
Selon elle, les pays habituellement exportateurs de céréales comme l’Afrique du Sud ou la Zambie ne pourront pas répondre à la demande, et les pénuries en céréales pourraient également affecter l’Angola, le Mozambique, la Namibie et l’Afrique du Sud.
Ces derniers mois, le Malawi, la Zambie et le Zimbabwe ont successivement déclaré l’état de catastrophe nationale.
Les mauvaises prévisions sur les récoltes sont liées à «un déficit généralisé et substantiel des précipitations en février, exacerbés par des températures record», note la FAO.
Le phénomène climatique récurrent El Niño est revenu à la mi-2023, entraînant une augmentation des températures mondiales, et pourrait durer jusqu’au mois de mai.
Selon une récente étude du réseau international de scientifiques World Weather Attribution, qui évalue le lien entre événements météorologiques extrêmes et dérèglement climatique, la sécheresse en Afrique australe est principalement due à El Niño, plutôt qu’aux effets du changement climatique.
Avec AFP