L’inspecteur général d’État Abdoulaye Sylla et le magistrat Ndary Touré, tous les deux à la retraite, ont été respectivement nommés président et vice-président de la Commission électorale nationale autonome (CENA), a annoncé, vendredi, le ministre, secrétaire général de la présidence de la République, Oumar Samba Ba.
L’inspecteur général d’État Cheikh Awa Balla Fall, Serigne Amadou Ndiaye, professeur des universités, les administrateurs civils Cheikh Tidiane Ndoye et Léopold Wade, et le commissaire de police Mamadou Marème Diallo, également à la retraite tous les cinq, sont désormais membres de la Commission électorale nationale autonome.
Aminata Fall Niang, professeure des universités, la journaliste Ndèye Rokhaya Mbodji, Mamadou Bocar Niane, un enseignant, la notaire Aïssatou Sow, et la conseillère en décentralisation Fatou Kiné Diop ont été nommés aussi membres de la CENA, selon un décret du président de la République.
Les membres de cette institution chargée de la supervision et du contrôle des élections exercent un mandat de six ans.
Le nouveau président de la CENA est un ingénieur des travaux d’aménagement du territoire diplômé de l’ex-École nationale d’économie appliquée (actuelle École supérieure d’économie appliquée) du Sénégal.
Administrateur civil également, Abdoulaye Sylla est breveté de l’École nationale d’administration du Sénégal.
Il est juge au Conseil constitutionnel depuis 2018.
La nomination des nouveaux membres de la CENA survient au milieu d’une controverse relative au refus de la Direction générale des élections (DGE) de remettre au mandataire d’Ousmane Sonko les outils avec lesquels l’opposant doit collecter les parrainages en vue de sa candidature à l’élection présidentielle.
‘’La CENA estime qu’en l’état de la procédure, sauf disposition légale contraire et sans préjudice d’une décision de justice à intervenir, monsieur Ousmane Sonko doit jouir de son état d’électeur inscrit sur les listes électorales avec tous les droits y [étant] attachés’’, a fait valoir son ex-président, Doudou Ndir.
‘’En conséquence, la CENA invite la Direction générale des élections à prendre, en relation avec tout service concerné du ministère chargé des élections, les mesures nécessaires pour faire tenir à la disposition du mandataire de monsieur Ousmane Sonko, et ce, dans les meilleurs délais, la fiche de parrainage, la clé USB, ainsi que tout autre outil de collecte prévu par la loi’’, a écrit M. Ndir dans une lettre adressée au directeur général des élections, Tanor Thiendella Fall.
M. Fall, pour sa part, soutient que le nom d’Ousmane Sonko ne figurant pas dans le fichier électoral, les outils de collecte de parrainages ne doivent pas être remis à son mandataire.
‘’Le défaut de présence sur le fichier électoral étant le fondement de la position de la DGE, vous conviendrez que [cette dernière] ne puisse évoluer actuellement sur cette question’’, a-t-il écrit en guise de réponse à la CENA.