Dans une interview accordée à la presse internationale, le dimanche 18 septembre 2022, le secrétaire général de l’Organisation des Nations unies (ONU), Antonio Guterres, a déclaré que les militaires ivoiriens arrêtés à Bamako ne sont pas des mercenaires. « Non, ce ne sont pas des mercenaires et c’est évident. J’ai fait appel aux autorités maliennes pour que ce problème puisse se résoudre. On est en contact permanent avec eux. Je n’ai pas parlé directement avec Goita, mais je vais recevoir la délégation du Mali et c’est une chose qui est pour moi très importante. Il faut résoudre ce problème », a indiqué le secrétaire général des Nations Unies.
Les relations ivoirio-maliennes traversent une véritable zone de turbulences depuis le 10 juillet 2022, lorsque 49 soldats ivoiriens ont été arrêtés à l’aéroport de Bamako et considérés comme des mercenaires par les autorités maliennes. Malgré la libération de trois femmes du groupe des 49 militaires ivoiriens arrêtés, le samedi 3 septembre 2022, on assiste à une guerre de « communiqué » entre les deux pays.
A noter que le 10 août dernier, les autorités judiciaires maliennes ont inculpé et placé sous mandat de dépôt, les 49 militaires ivoiriens pour « des faits de crimes d’association de malfaiteurs, d’attentat et complot contre le gouvernement, d’atteinte à la sûreté extérieure de l’État, de détention, port et transport d’armes de guerre et de complicité de ces crimes ». Trois femmes du groupe des 49 militaires ivoiriens arrêtés au Mali ont été officiellement libérées et remises aux autorités ivoiriennes.
Le 10 juillet 2022, les 49 soldats ivoiriens ont été arrêtés à l’aéroport de Bamako et considérés comme des mercenaires par les autorités maliennes. Une accusation qu’avait rejeté Abidjan et qui demandait « sans délai », leur libération, soutenant que ce sont des éléments de soutien à la MINUSMA (Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation du Mali), même si selon le porte-parole adjoint de l’ONU (Organisation des Nations Unies) Farhan Haq, les éléments interpellés « ne faisaient pas formellement partie de la Minusma ».
M. K. Diakité