Soudan : fortunes diverses pour les étrangers en attente d’évacuation

Plusieurs ressortissants britanniques se sont rassemblés à Port-Soudan lundi pour embarquer à bord d’avions militaires à destination de Chypre, mais certains ressortissants d’autres pays n’ont pas la même chance et se retrouvent coincé dans le pays en guerre, en attendant une réponse de leur ambassade.

La Grande Bretagne a déjà évacué plus de 2197 de ses ressortissants selon le Foreign commonwealth and development office.

Un énorme soulagement pour la plupart des personnes évacuées qui fuient des jours de combat intense malgré la prolongation du cessez-le-feu.

Pour d’autre le sentiment de soulagement est teinté d’une once de culpabilité.

« Je suis reconnaissante de pouvoir rentrer chez moi, mais je ne suis pas le numéro 48, je suis Mishkat. Le Dr Mishkat. Je me sens très égoïste et privilégiée. En toute honnêteté C’est un mélange de culpabilité et de soulagement d’être sur ce vol, » explique le doctor Mishkat, étudiante en medecine.

Les ressortissants turcs n’ont malheureusement pas eu la même chance.

Les missions de sauvetage ont été transférées à Port-Soudan depuis la base aérienne militaire de Wadi Seidna après qu’un avion militaire turc a essuyé des tirs alors qu’il s’apprêtait à atterrir.

L’avion a été pris pour cible après s’être écarté de l’itinéraire de vol prévu, selon un haut commandant militaire.

Un groupe d’étudiants turcs a bravé le voyage jusqu’à la base aérienne, en vain.

« Nous avons contactés l’ambassade, ils nous ont dit que nous étions en sécurité ici, et qu’il n’y avait pas de plan d’évacuations pour le moment, » explique l’une d’entre eux.

Ils ont dormi à la mosquée de l’aéroport pendant trois nuits en attendant un vol.

« L’ambassade de Turquie a évacué les citoyens dimanche soir. Mais par la suite, rien ne nous a été communiqué et notre date est désormais inconnue », ajoute Raid Jaafar, étudiant turc.

« Nous leur demandons de clarifier leurs plans d’évacuation », s’esclaffe un autre étudiant.

Les personnes évacuées ont déclaré que le voyage vers l’aérodrome était dangereux, car l’itinéraire passait par de nombreux points de contrôle des forces de soutien rapide, d’Hemetti.

Des milliers de personnes ont quitté le Soudan depuis le début des conflits le 15 avril. Selon le haut-commissariat aux réfugiés, cette guerre pourrait déplacés plus de 800 000 personnes.

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