Au Soudan, le nombre de personnes ayant fui les combats dépasse les 500 000 et celui des déplacés dans le pays a atteint deux millions, a révélé mardi le Haut-commissaire de l’ONU aux Réfugiés.
De plus, 25 des 48 millions de Soudanais ne peuvent survivre sans aide humanitaire. Filippo Grandi a appelé à un élan de générosité envers ce pays à Nairobi au Kenya, à l’occasion de la Journée mondiale des réfugiés.
« C’est une situation inquiétante parce que nous n’avons pas vu beaucoup de progrès jusqu’à présent, voire aucun, dans les négociations entre les deux leaders, les deux généraux, qui se battent dans le pays, et nous assistons malheureusement à la destruction progressive de ce pays » a-t-il dit.
Depuis le déclenchement des hostilités le 15 avril dernier plus de 2 000 personnes sont mortes, selon l’ONG Acled. Le chef de l’agence onusienne pour les réfugiés a exhorté mardi les pays voisins du Soudan à être prompts à accueillir les réfugiés qui arrivent chaque jour à leur frontière.
»Il y a aussi un élément d’insécurité qui risque de s’étendre à cause de cette situation. Mon appel à tous les pays voisins est de dire que je comprends vos préoccupations en matière de sécurité, mais s’il vous plaît, gardez vos frontières ouvertes, parce que ces gens fuient vraiment pour sauver leur vie » ajoute-t-il.
Sur place au Soudan, l’armée et les paramilitaires en guerre pour le pouvoir ont repris les combats mercredi matin, peu de temps après l’expiration d’un cessez-le-feu de 72 heures globalement respecté à Khartoum, selon des témoins. Des explosions, des tirs nourris et des obus ont frappé des quartiers résidentiels » de Dilling, au Kordofan-Sud, à 500 kilomètres au sud de Khartoum.