Jeudi, le Tchad a enregistré les manifestations les plus meurtrières de toute son histoire récente.
Plus d’une cinquantaine de personnes ont été tuées et au moins 300 blessées enregistrés dans un mouvement de colère contre la prolongation de la transition militaire conduite par le fils du défunt président Idriss Déby Itno. Un dialogue national souverain tenu en septembre avait dans ses résolutions accordé deux ans supplémentaires au général Mahamat Déby Itno avec possibilité de se représenter pour un mandat de six ans.
Les forces de l’ordre ont fait usage d’armes à feu pour disperser les manifestants qui étaient selon le chef du gouvernement, Saleh Kebzabo, armés de gourdins, ou encore de machettes. Dans cette onde de choc provoquée par l’exposition des corps dans les rues de N’Djamena et ses environs, un Conseil des ministres s’est tenu au palais présidentiel dans la capitale, au sorti duquel un couvre-feu a été imposé afin de ramener l’ordre. Au niveau international, l’ONU a appelé au calme.