Economie du savoir : quand le Maroc surpasse la Tunisie et l’Algérie

La recherche scientifique se réveille au Maroc. En cinq ans (2017-2021), le nombre de publications marocaines a augmenté de 66%. C’est ce que révèle le rapport sur le paysage de la recherche scientifique au Maroc, réalisé par l’éditeur international Elsevier. D’après le quotidien L’Economiste qui relaye les résultats de cette étude dans son édition du mercredi 9 novembre, la production scientifique marocaine croît plus vite que la moyenne africaine (61%) et plus rapidement que la moyenne mondiale (23%).

«A partir de 2020, le Royaume a pu largement dépasser ses voisins du Maghreb, avec 10.093 publications, contre 8.543 pour la Tunisie et 8.388 pour l’Algérie. Le nombre d’auteurs s’est aussi amélioré, passant de 11.066 en 2017 à 17.414 en 2021, soit une progression de 57,4%, avec un total de 37.980 sur la période. Là encore, l’évolution est plus marquée qu’en Algérie (+36%) et qu’en Tunisie (+7,9%)», lit-on.

Malgré cette évolution, les productions marocaines font moins appel à des collaborations internationales. Pour Elsevier, l’amélioration de la collaboration internationale permettrait au Maroc de renforcer encore plus l’impact de ses publications scientifiques.

«Au Maroc, la part des publications découlant d’une collaboration internationale est de seulement 37,1% (46,1% en Algérie et 54,8% en Tunisie)», précise la parution. La France reste le premier partenaire des chercheurs marocains, avec 6.863 publications entre 2017 et 2021. Cependant, les parutions réalisées dans le cadre de projets Maroc-France ne sont pas celles qui produisent le plus d’impact.

Autre bémol, la qualité des revues dans lesquelles les auteurs marocains choisissent de publier, indique le quotidien. Selon le rapport, une grande partie des résultats des recherches marocaines est éditée dans des revues de bas niveau, ne respectant pas les standards internationaux et n’encourageant pas l’excellence.

«Près de 45,6% des publications marocaines paraissent dans des revues classées parmi celles justifiant des facteurs d’impact les moins élevés. Seulement 27,4% figurent dans le top 25% de revues et pratiquement autant dans celles relevant du top 25% à 50%», lit-on.

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