En Guinée, le procès du massacre du 28 septembre 2009 au stade de Conakry a repris lundi.
Le 18 ème jour d’audience au Tribunal Criminel de Dixinn a été marqué par la prise de parole de l’ancien ministre de la Santé Abdoulaye Cherif Diaby, cinquième accusé à la barre.
Dans ce procès, les accusés, parmi lesquels figurent l’ancien chef militaire Moussa Dadis Camara, sont inculpés pour crimes contre l’humanité et pour avoir été à l’origine du massacre qui a fait plus de 150 morts lors d’un meeting de l’opposition en 2009.
Les forces de sécurité sont accusées d’avoir assassiné, violé et torturé des personnes ayant participé à la manifestation.
Comme ses co-accusés, Abdoulaye Cherif Diaby a nié en bloc les accusations, affirmant qu’il n’a jamais été au stade et qu’il avait fait demi-tour pour mobiliser les ambulances.
Selon les observateurs, ce procès constitue un défi pour le système judiciaire, compte tenu du profil élevé des accusés et du manque d’expérience de l’appareil judiciaire guinéen.