C’est Ondo Ossa qui sera le porte-étendard de l’opposition gabonaise lors de la présidentielle du 26 aout. Il a appelé dimanche au boycott des législatives prévues le jour même de la présidentielle. Décision prise après un changement de dernière minute des règles de vote.
Le mois dernier, cependant, la commission électorale du Gabon a annoncé que tout vote pour un député local serait automatiquement un vote pour le candidat présidentiel de ce député.
Cette décision a été dénoncée par les critiques comme favorisant le Parti démocratique gabonais (PDG) au pouvoir, car Ondo Ossa n’est soutenu par aucun parti et n’aura donc pas de candidats correspondants pour le vote parlementaire.
Justice, logement et santé, le candidat de l’opposition a présenté sa vision lors d’un rassemblement électoral à Libreville.
« Je suis ici d’abord pour rendre la justice, je suis ici pour dissiper l’injustice. Je suis là pour vous tous, je suis là pour les affamés, je suis là pour les mal-logés, je suis là pour les sans-logis, je suis là pour les veuves, je suis là pour les orphelins, je suis là pour les maltraités », a déclaré le candidat de l’opposition.
Samedi, il affrontera Ali Bongo Ondimba, au pouvoir depuis 2009. Après 14 ans de règne, des Gabonais expriment leur soif de changement. Le président sortant n’ayant pas tenu promesses à leurs yeux.
« En ce moment, la jeunesse gabonaise, elle est très déçue parce qu’en 2009, quand le président Ali Bongo est arrivé au pouvoir, il a donné l’espoir qu’on allait changer le pays et tout, mais on voit que depuis plus de deux mandats, les quatorze ans qu’il a passés au pouvoir, rien n’a changé. Donc nous sommes pour l’alternance et le changement maintenant », raconte Rhony Koumba, plombier.
Lancée en janvier, Alternance 2023, la plateforme de six groupes d’opposition au Gabon entend écarter le président sortant afin de mettre fin règne de la famille Bongo au Gabon. Il dure depuis 55 ans.