Sénégal : plaidoyer en faveur d’une bonne représentation des femmes à l’Assemblée nationale

Un atelier de sensibilisation et de plaidoyer en faveur d’une bonne représentation des femmes à l’Assemblée nationale s’est ouvert jeudi à Dakar, a constaté l’APS.

La rencontre vise à renforcer la qualité de la participation des femmes en améliorant leurs capacités en termes de communication dans le cadre de la campagne électorale pour les législatives anticipées du 17 novembre.

‘’Bien que l’existence d’un cadre juridique (…) offre l’opportunité de maintenir la courbe ascendante en matière de représentation et de participation des femmes à l’hémicycle (…) il est plus qu’urgent de mener des interventions concrètes’’, a déclaré la directrice intérimaire d’ONU Femmes Sénégal, Fanta Sow Diagne à l’ouverture de l’atelier.

Elle a notamment insisté sur l’importance de créer les conditions d’une participation qualitative des femmes candidates à travers le renforcement de capacités, la création d’un environnement favorable aux élections en tant qu’électrices et candidates et la sensibilisation des acteurs sur la nécessité de tenir des élections apaisées’’.

La responsable d’ONU Femmes Sénégal a également rappelé que la rencontre s’inscrivait sur un plan plus large de promotion de la représentation des femmes dans les sphères de décision politique du Sénégal.

‘’Nous souhaitons particulièrement accroître le nombre de femmes de tout âge qui participent pleinement, dirigent et s’engagent dans les institutions et les politiques’’, a-t-elle indiqué citant les statistiques des élections législatives 31 juillet 2022 pour lesquelles ”73 des 165 députés étaient des femmes, soit un niveau de représentation correspondant à 44%, contre 56% des hommes’’.

La fonctionnaire du système des Nations unies a tout de même salué les efforts consentis dans le cadre d’initiatives ayant permis de favoriser une participation politique égale entre les hommes et les femmes dans les processus de développement du pays.

A l’en croire, ‘’le Sénégal occupe la quatrième place au niveau africain et la 18e sur le plan mondial concernant la représentation des femmes dans les parlements nationaux, selon le classement de l’Union inter-parlementaire’’.

Elle a exhorté les futures députées à ‘’briller’’ à l’hémicycle à travers le vote des lois, le contrôle de l’action du gouvernement et des politiques publiques, mais également à défendre l’intérêt des femmes et des filles.

Présidant la cérémonie d’ouverture de l’atelier, Astou Diouf Guèye, directrice de l’Equité et de l’Egalité de Genre au ministère de la Famille et des Solidarités, a estimé que les chiffres masquent les réalités sur le terrain.

‘’Plus de dix ans après l’application de la loi sur la parité, nous faisons encore face à des défis persistants, malgré les avancées significatives obtenues, aussi bien dans les instances électives et semi-électives’’, a-t-elle dit.

‘’Si on se réfère aux données de la dernière législature, qui était de 44,2% de représentation féminine, il est possible d’espérer avoir pour cette présente [législature] une parité optimale à défaut d’en avoir une parfaite’’, a-t-elle rappelé.

Mme Guèye a plaidé pour une optimisation de la représentation des femmes dans les bureaux et commissions de l’Assemblée nationale malgré les difficultés qui freinent la parité absolue homme-femme.

La rencontre s’est déroulée en présence du président du Collectif des Organisations de la Société Civile pour les Élections (COSCE), Babacar Gueye, du chargé de programme au ”National Democratic Institute” (NDI), Ahmadou El Bachir Seck,  du directeur de cabinet du président du Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA), Matar Sall.

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