«L’impact de la fermeture des mines sur les 2,5 millions d’habitants des communautés d’accueil sera significatif, d’autant plus que les niveaux de revenus, d’emploi et d’éducation y sont déjà très faibles et que de nombreuses municipalités sont en difficulté financière», ont déclaré les auteurs de cette étude.
L’Afrique du Sud repose à plus de 90% sur le charbon pour la production d’électricité, ce qui en fait l’un des pays les plus pollueurs au monde. En vue de remédier à cette situation, le pays envisage de démanteler plusieurs centrales thermiques en fin de cycle de vie pour les remplacer par des sources d’énergie renouvelable.
Soulignant que 69 communautés d’accueil minières et 21 municipalités sont concernées par la fermeture des mines, l’institut a noté que l’approche sud-africaine de la transition juste doit prendre en compte les réalités locales, tout en veillant à ne pas compromettre la sécurité énergétique et la croissance économique du pays.
«La pauvreté et les mauvaises conditions de vie de milliers de personnes dans les communautés d’accueil des mines de charbon sont pénibles et ne sont pas suffisamment prises en compte par le gouvernement», a-t-il déploré.
Il a relevé, à cet égard, que 37 % de ces populations vivent en dessous du seuil de pauvreté de 1000 dollars par an (19 600 rands) et que 39 % sont au chômage, ce qui est supérieur à la moyenne nationale.
«Plusieurs de ces communautés ont déjà connu des fermetures de mines, sans pouvoir profiter de la transition vers une énergie propre, la majorité des projets d’énergies renouvelables étant mis en place dans la région du Cap Nord, loin des populations qui vivent dans les bassins houillers», a-t-on poursuivi.
De même, les auteurs de l’étude ont averti que les fermetures de mines auront un impact non seulement sur les ménages vulnérables, mais aussi sur les municipalités qui dépendent des revenus des employés et des entreprises minières.
L’Afrique du Sud dispose de 66 mines de charbon en activité, la plupart dans la province de Mpumalanga (nord-est). Elles emploient plus de 90.000 personnes et produisent plus de 200 millions de tonnes de charbon par an.
Selon Greenpeace, ce pays d’Afrique australe figure au quatorzième rang des pays les plus pollueurs de la planète. Il a été également classé au 110è rang sur 115 pays par l’indice de transition énergétique (ETI) du Forum économique mondial (WEF).