Le gouvernement du Burkina Faso a estimé vendredi qu’il existe des motifs « d’espoir » mais aucune « garantie » de retrouver vivants huit mineurs coincés depuis vingt jours à plusieurs centaines de mètres sous terre dans une mine de zinc du pays.
Depuis le 16 avril, huit mineurs (six Burkinabè, un Zambien et un Tanzanien) sont dans une galerie souterraine de la mine de zinc de Perkoa, à une centaine de km à l’ouest de Ouagadougou, exploitée par la compagnie canadienne Trevali Mining.
Ils sont portés disparus à la suite d’une « inondation » provoquée par des pluies diluviennes, selon la compagnie minière.
« L’espoir que nous avons, c’est qu’il est confirmé que la jauge d’aération de la chambre de refuge est toujours fonctionnelle », a déclaré vendredi le porte-parole du gouvernement Lionel Bilgo.
« Nous nous accrochons à cela » et « espérons que dans les jours où les heures à venir nous aurons de bonnes nouvelles de Perkoa », a t-il ajouté.
Cette « chambre de refuge » est située à 580 mètres sous terre et équipée de kits de survie, où les secouristes espèrent que les mineurs, qui travaillaient à 700 mètres de profondeur, ont pu accéder.
Jeudi, le porte-parole du gouvernement s’était rendu sur place à la tête d’une délégation gouvernementale.
« Les machines mises en place pour le pompage vont à un rythme (trop lent) qui n’est pas à notre goût et ne garantit pas, si nous mettons autant de temps, que nous puissions les retrouver (vivants) comme nous le souhaitons », avait-il déploré, ajoutant: « Le temps joue contre nous ».
Mercredi, une cellule de crise mise en place à Ouagadougou depuis la disparition des mineurs a été délocalisée sur le site de la mine.
« Le gouvernement a voulu être au plus près du lieu des actions de recherches pour s’assurer que tout se passe comme il faut, que l’ensemble des efforts sont mis en œuvre pour retrouver nos huit frères », a affirmé M. Bilgo. « La capacité des équipements » a été renforcée et des « renforts » venus du Ghana ont été appelés, a-t-il ajouté.
« On multiplie les efforts et on fait appel à toutes les compétences », a déclaré un des sauveteurs. Une machine de pompage de 60 litres par seconde est notamment entrée en action, qui a permis de faire baisser le niveau d’eau, a-t-il dit.
Mais, selon lui, des pannes régulières des équipements n’ont cependant pas encore permis d’atteindre la « chambre de refuge ».
« On avait annoncé la date du 5 mai » pour y arriver, « mais malheureusement cette date » est passée « sans qu’on puisse voir nos frères », a déploré Antoine Bama, parent d’un des mineurs. Il a dit espérer au plus vite « un miracle ».