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On aura tout vu ! Le prétentieux chef du gouvernement d’un régime de putschistes qui a eu à commettre un autre putsch durant la première transition et qui s’aventure à essayer (dans ses fantasmes) de sermonner un Chef d’Etat élu démocratiquement pour 2 mandats et qui s’en ira dans quelques semaines. Quelle prétention.
Le Sénégal n’a pas de leçon à recevoir d’un petit pays de démocratie qui n’a rien de grand si ce n’est sa superficie et qui lui pose un énorme problème car de plus en plus ce regime militaire assoiffé de pouvoir et n’ayant ni les moyens, ni la stratégie pour garantir l’intégrité de son territoire ne cesse de mettre à nu la vulnérabilité de son pays face aux menaces djihadistes.
À tous ceux qui souhaitent que le Sénégal bascule dans le chaos, je vous rappelle ceci : la difference entre le Senegal et certains pays à tradition putschiste (je citerai comme exemple le Mali qui a connu plus de coups d’Etat que le Senegal n’a eu de Presidents) est que cette Armée Sénégalaise est une Armée républicaine qui n’a pas pour objectif de conquérir le pouvoir mais plutôt de garantir l’intégrité du territoire.
Et pour rappel, en Mai 1968, suite aux manifestations des étudiants, un coup d’État militaire est évité de peu au Sénégal. Les grévistes sont durement réprimés et cueillis par les forces de l’ordre. L’État d’urgence est décrété, le Sénégal est dans le chaos.
Cependant, Monsieur Maiga, contrairement à ce qui se passe chez vous, le Chef d’Etat Major General des Armées, le Général Jean Alfred Diallo rejette toute éventualité de prise du pouvoir, conseillant au Président Senghor de rester à la tête de l’Etat et d’entamer des réformes.
Le Sénégal n’est pas le Mali, notre Armée n’est pas la vôtre; à la tête du Sénégal, il y a un Président élu démocratiquement et non de véreux soldats putschistes qui refusent de respecter le calendrier electoral car voulant s’éterniser au pouvoir.
Je vous rappelle que la démocratie, avant tout, est une affaire de tradition. Les militaires ne sont pas faits pour gouverner les Etats.
Par conséquent, organisez des elections présidentielles, mettez un civil à la tête de votre pays et là vous aurez votre mot à dire.
Et pour terminer, je suggère à votre association des fossoyeurs de la démocratie qui dit s’ériger en bouclier pour défendre ses frères putschistes du Niger, de demander au petit capitaine burkinabé de partager les céréales mendiés à Saint Petersbourg avec le peuple nigérien qui n’est que victime.
Non aux regimes militaires
Non à la dictature
Non à la guerre entre pays africains
Non à l’ingérence française
Non au néocolonialisme russe
Vive l’Afrique
Djibril Boye,
Membre du réseau des journalistes du ROGEAP
