Réunis à Accra en sommet extraordinaire, les dirigeants de la CEDEAO, n’ont pas réussi à accorder leurs violons sur les sanctions contre les régimes putschistes du Mali, du Burkina et de la Guinée. Ils se sont donné rendez-vous le 3 juillet.
Les chefs d‘Etat et de Gouvernement de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest se sont séparés, ce samedi 4 juin 2022, sans trouver un accord sur les sanctions à infliger aux différentes juntes ayant accédé au pouvoir par voie de coup d’Etat sur le continent. Au terme d’un sixième sommet extraordinaire, «les décisions de la CEDEAO sont reportées à un sommet ici à Accra le 3 juillet», a indiqué une source de l’AFP.
Le colonel Assimi Goïta au Mali, le colonel Mamady Doumbouya en Guinée ou le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba du Burkina Faso sont arrivés au pouvoir dans leurs pays respectifs par un coup de force dénoncé par la CEDEAO qui a pris des sanctions à leur encontre. L’institution a déjà annoncé le gel des avoirs financiers des membres de la junte et de leurs familles. De même les militaires putschistes ont été frappés d’interdiction de voyager au sein de la CEDEAO.
Le sommet d’Accra devait voir s’il fallait maintenir les sanctions, les alléger ou tout simplement les lever. Ce samedi, à Accra, le constat a été fait que «la situation humanitaire et sécuritaire reste difficile». Pour Jean-Claude Kassi Brou, président de la commission de la CEDEAO, «il faut évidemment prendre la mesure de cette situation». Il faudra le mois de juillet pour être édifié sur la posture de l’instance sous-régionale.