« En tant que précurseur de l’actualisation de la deuxième phase du protocole sur la libre circulation, la Conférence des Chefs d’État et de Gouvernement de la CEDEAO, lors du 45ème Sommet ordinaire de la CEDEAO, a abrogé l’exigence de séjour de 90 jours pour les citoyens de la Communauté entrant dans d’autres États membres – cependant, cette décision, telle que contenue dans l’Acte additionnel A/SA. 1/07/14 n’a pas encore été mise en œuvre en raison d’un manque d’information et de volonté politique et a entravé la réalisation de la phase 2 du Protocole sur la libre circulation – Droit à la résidence ».Le directeur de la libre circulation des personnes et des migrations à la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), M. Albert SIAW-BOATENG, représentant le commissaire aux affaires économiques et à l’agriculture, Mme Massandjé TOURE-LITSE, a souligné la nécessité pour les États membres de déployer et d’accélérer la mise en œuvre de la carte nationale d’identité biométrique de la CEDEAO, ainsi que la mise en œuvre de la décision de la Conférence des Chefs d’État et de Gouvernement de la CEDEAO lors du 45ème Sommet ordinaire de la CEDEAO concernant l’abrogation de l’exigence de séjour de 90 jours pour les citoyens de la Communauté entrant dans d’autres États membres.M. SIAW-BOATENG a également souligné l’importance d’être bien préparé à des défis migratoires inattendus, tels que ceux rencontrés lors de la pandémie de COVID-19. Il a donc appelé à la révision du protocole sur la libre circulation et de ses actes additionnels.M. SIAW-BOATENG a lancé cet appel à Lagos, au Nigéria, lors de la réunion technique du groupe de travail thématique sur la gestion des frontières sur le thème « Accélération de la mise en œuvre de la carte nationale d’identité biométrique de la CEDEAO (ENBIC) et l’abolition de la limite de séjour de 90 jours/permis de résidence pour les citoyens de la Communauté », organisée par la Direction de la libre circulation des personnes et des migrations de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), du 30 au 31 mai 2024.La réunion, qui s’est tenue sous l’égide de la plateforme du Dialogue sur les migrations pour l’Afrique de l’Ouest (MIDWA), visait à (1) renforcer les synergies existantes entre les membres du groupe de travail technique pour faciliter l’application des instruments régionaux relatifs aux migrations ; (2) faire le point sur l’état d’avancement de la mise en œuvre de la carte nationale d’identité biométrique de la CEDEAO (ENBIC) ; et (3) adopter une position commune sur l’abolition de la limitation du séjour à 90 jours et élaborer une feuille de route pour la mise en œuvre.S’exprimant lors de la cérémonie d’ouverture, le président de la réunion, M. David ADEBAMBO, contrôleur général adjoint du service d’immigration du Nigeria (NIS), a souligné que l’adoption de la carte nationale d’identité biométrique de la CEDEAO (ENBIC) était une étape cruciale vers la réalisation de la libre circulation au sein des États membres de la CEDEAO. « L’atelier servira de plateforme cruciale pour un dialogue ouvert, le partage des connaissances, l’identification des obstacles et le développement de solutions concrètes pour la mise en œuvre de l’ENBIC », a-t-il noté. Il a également mis l’accent sur les principaux problèmes d’immigration qui entravent la mise en œuvre de l’ENBIC et a exprimé l’espoir que les résultats de la réunion, tels que l’exactitude des données, se concrétisent.Au terme de la réunion, le groupe de travail thématique sur la gestion des frontières a formulé des recommandations spécifiques visant à harmoniser les politiques et à relever les défis lors de la mise en œuvre de l’ENBIC et de l’abolition de la limitation de séjour de 90 jours pour les citoyens de la Communauté.Des experts en gestion des frontières provenant des services d’immigration du Bénin, de la Côte d’Ivoire, de la Gambie, du Ghana, de la Guinée, de la Guiné-Bissau, du Liberia, du Nigeria, du Sénégal et de la Sierra Leone ont participé à la réunion.