Mauritanie : où en est le procès de Mohamed ould Abdel Aziz?

En octobre dernier, le procureur avait requis 20 ans de prison ferme contre l’ancien président mauritanien Mohamed ould Abdel Aziz, jugé depuis janvier 2023 à Nouakchott pour avoir abusé de son pouvoir afin d’amasser une immense fortune.

Maitre Taleb Khiyar, avocat membre du collectif de la défense de l’ex-président déplore le fait que maître Mohameden ould Ichidou, avocat également membre du collectif de la défense, n’ait pas été autorisé par la cour à poursuivre sa plaidoirie interrompue par un cas de force majeure, une anémie. Un épisode assimilé à une rupture du principe de l’égalité des parties et une atteinte aux droits de la défense.

Ce dernier précise que les plaidoiries de la défense ont mis l’accent sur «un élément très important: tous les chefs d’accusation qu’on reprochait à l’ancien président de la république sont fondés sur des articles qui incriminent les délits économiques commis pas des fonctionnaires. Le problème qui se pose est de savoir si le président de la république est un fonctionnaire ou non. Si la cour estime que le président de la république est un fonctionnaire, il est normal qu’elle entre dans la voie de la condamnation. Si par ailleurs elle estime qu’il n’est pas fonctionnaire comme cela est précisé dans la Constitution, la cour doit rendre un acquittement. Il n’y a pas d’autre choix» affirme-t-il.

Les griefs de l’avocat de la défense ne s’arrêtent pas là et portent également sur «le réquisitoire du procureur est fondé sur des enquêtes préliminaires, or ces dernières ont été faites sous la contrainte. Les personnes qui ont été entendues lors de ces enquêtes préliminaires ont toutes dit à la cour que leurs déclarations leur ont été extraites sous la contrainte».

Nos tentatives d’avoir une évaluation des plaidoiries de la part de la partie civile sont restées infructueuses.

Mohamed Abdel Aziz et 13 autres anciens responsables et proches de son régime, répondent depuis le 25 janvier des chefs d’«enrichissement illicite», d’«abus de fonctions», de «trafic d’influence» ou de «blanchiment».

D’après la justice, Mohamed ould Abdel Aziz, 66 ans, se serait constitué un patrimoine et un capital estimés à 67 millions d’euros au moment de son inculpation, en mars 2021.

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