La Banque Mondiale a prédit un rebond de la croissance économique en Afrique subsaharienne à hauteur de 3,4% en 2024 contre 2,6% en 2023.
D’après le dernier rapport Africa’s Pulse de la Banque mondiale paru dans sa mise à jour du mois d’avril, cette reprise sera principalement due à une hausse de la croissance de la consommation privée à mesure que la baisse de l’inflation renforcera le pouvoir d’achat des ménages.
« La croissance des investissements sera faible car les taux d’intérêt vont vraisemblablement demeurer élevés tant que l’assainissement budgétaire freinera la croissance de la consommation publique », selon l’enquête biannuelle de l’institution bancaire menée sur les économies africaines.
Le rapport relève que l’aggravation des conflits et des violences dans la région subsaharienne continuera de peser sur l’activité économique.
Selon la Banque mondiale, bien que les troubles civils se limitent actuellement à de petites économies, les putschs et le risque de contagion des coups d’Etat ont un impact significatif sur la confiance des investisseurs internationaux et la perception des risques à l’égard de toute la région.
Le prêteur international a souligné que la croissance économique faisait moins reculer la pauvreté en Afrique subsaharienne que dans d’autres régions, ce qui se mesure à l’élasticité de la pauvreté par rapport à la croissance.
Andrew Dabalen, économiste en chef de la Banque mondiale pour l’Afrique, a indiqué dans le rapport que la croissance de 1% du produit intérieur brut (PIB) par habitant était associée à une réduction de la pauvreté de seulement 1% dans la région, contre 2,5% dans le reste du monde.