La situation dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC) demeure extrêmement préoccupante. Les rebelles du M23, soutenus par les forces rwandaises, ont intensifié leur offensive, s’emparant de plusieurs localités stratégiques dans la province du Nord-Kivu. Après avoir pris le contrôle de Goma, la capitale provinciale, ils ont récemment conquis la cité de Nyabibwe, située à 96 kilomètres de Bukavu, la capitale du Sud-Kivu.
Cette progression rapide a entraîné des affrontements violents avec les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) et des groupes d’autodéfense locaux, connus sous le nom de “Wazalendo”. Les combats ont provoqué un déplacement massif de populations, aggravant une crise humanitaire déjà sévère. Les hôpitaux de Goma sont débordés par l’afflux de blessés, et les conditions de vie se détériorent rapidement en raison du manque d’eau, d’électricité et de services de base.
Le procureur de la Cour pénale internationale (CPI) a annoncé une surveillance étroite de la situation, soulignant l’urgence de l’enquête sur les crimes commis dans la région depuis janvier 2022. Des rapports crédibles font état de milliers de blessés et de centaines de morts, y compris parmi les civils et les casques bleus.
La communauté internationale, notamment les Nations unies, a exprimé sa profonde inquiétude face à cette escalade de la violence. Des appels ont été lancés pour une désescalade immédiate et pour que le Rwanda cesse son soutien au M23. La fermeture de l’aéroport de Goma complique davantage la livraison de l’aide humanitaire essentielle aux populations affectées.
La situation reste volatile, avec des risques élevés d’escalade. Les efforts diplomatiques se poursuivent pour trouver une solution pacifique à cette crise qui menace la stabilité de toute la région des Grands Lacs.